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Actualités - CHRONOLOGIE

La Russie doit corriger sa politique à l’égard des séparatistes géorgiens, estime la Douma Moscou fait planer la menace d’une reconnaissance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud

La Douma, Chambre basse du Parlement russe, a fait planer hier la menace d’une reconnaissance par Moscou des territoires indépendantistes de Géorgie, en représailles à celle du Kosovo par l’Occident. « Les députés de la Douma s’adressent au président et au gouvernement de Russie avec la proposition d’examiner l’opportunité d’une reconnaissance de l’indépendance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud », souligne une déclaration adoptée par 441 députés sur 450, ont annoncé les agences russes. « Après la reconnaissance unilatérale de l’indépendance du Kosovo, la Russie doit corriger sa politique à l’égard de l’Abkhazie, de l’Ossétie du Sud et de la Transdniestrie », territoire séparatiste en Moldavie, relèvent les députés, détaillant ensuite les conditions d’une possible reconnaissance des deux républiques géorgiennes. « Dans le cas d’une attaque armée de la Géorgie contre l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud ou d’actions visant à forcer l’avancée de la Géorgie vers l’OTAN, il est nécessaire (...) d’examiner la possibilité d’accélérer le processus de renforcement de la souveraineté (de ces territoires) jusqu’à une reconnaissance de leur indépendance », précisent-ils. Les députés demandent aussi « à examiner la question de l’ouverture de missions russes » en Abkhazie et Ossétie du Sud. Selon l’initiateur de la déclaration, Alexeï Ostrovski, il pourrait s’agir de consulats ou de toutes autres formes de représentation. Les critiques n’ont pas tardé à fuser à Tbilissi. Le président de la commission des Affaires étrangères du Parlement géorgien, Konstantin Gabachvili, a critiqué « une décision agressive et hostile » et menacé de mesures de rétorsion. Un autre député, Nicoloz Rurua, a estimé que de telles déclarations « ne feraient qu’accélérer l’entrée de la Géorgie dans l’OTAN ». Les députés russes proposent également « d’examiner la possibilité d’un renforcement du potentiel des forces de maintien de paix dans les zones de conflit » en Abkhazie et en Ossétie du Sud, composées principalement de soldats russes. Assurant qu’elle « respecte l’intégrité territoriale de la Géorgie et de la Moldavie », la Douma estime toutefois que l’Abkhazie, l’Ossétie du Sud et la Transdniestrie « ont beaucoup plus de raisons de prétendre à la reconnaissance internationale que le Kosovo ». La semaine dernière, une longue réunion consacrée au problème des territoires non reconnus s’est tenue à huis clos à la Douma, avec la participation des dirigeants de ces zones séparatistes. La diplomatie russe avait alors laissé entendre qu’elle était prête à examiner sérieusement « les recommandations » des parlementaires.
La Douma, Chambre basse du Parlement russe, a fait planer hier la menace d’une reconnaissance par Moscou des territoires indépendantistes de Géorgie, en représailles à celle du Kosovo par l’Occident. « Les députés de la Douma s’adressent au président et au gouvernement de Russie avec la proposition d’examiner l’opportunité d’une reconnaissance de l’indépendance de...