Mehlis catégorique : « La vérité sera connue coûte que coûte, dans tous ses détails, même après des années » La majorité décide de garder la pression sur la Syrie et l’opposition

Le Conseil des ministres se réunira le 25 pour décider si le Liban participera au sommet de Damas Pendant plus de six heures, le Conseil des ministres s’est réuni hier pour plancher sur plus de 240 points inscrits à l’ordre du jour, de la situation de la MEA à celle de la CNSS, en passant, naturellement, par l’affaire la plus brûlante de l’heure : le Liban devra-t-il participer au sommet de Damas le 29 mars ? Et si oui, comment et pourquoi ? « Nous avons décidé à l’unanimité d’ajourner notre décision et de nous réunir le 25 mars au soir ; nous devons garder la pression sur Damas et sur l’opposition, qui a désormais jusqu’au 25 pour agir, pour élire Michel Sleimane à la présidence de la République », a ainsi expliqué une source ministérielle interrogée par L’Orient-Le Jour. En attendant, Saoud el-Fayçal a jugé « incompréhensible » la persistance de la crise politique au Liban ; Bernard Kouchner a écarté une élection présidentielle le 25 (un responsable proche du Quai d’Orsay allant jusqu’à dire que ce scrutin majeur serait accompagné de législatives) ; Amr Moussa a prédit une escalade de la situation, rejoint en cela par Amine Gemayel. Quant à l’ancien patron de la commission d’enquête onusienne, Detlev Mehlis, il a assuré hier sur la LBC que la vérité sera connue « coûte que coûte, dans tous ses détails, et même après des années ». Signalons enfin que Fouad Siniora recevra dans la journée les responsables de la Finul pour évoquer la violation des eaux territoriales libanaises par le bâtiment de guerre israélien – violation démentie hier par l’État hébreu. Le PM demandera à la Finul d’assumer ses responsabilités, en écho au message adressé par le Conseil des ministres à l’ONU. Nos informations, l’article de Lélia MEZHER et la correspondance à Paris d’Élie MASBOUNGI