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Actualités - CHRONOLOGIE

SPECTACLE - Lynda Thalie à l’amphithéâtre Aboukhater (USJ) Une évasion entre exotisme, sensualité et rythmes métissés…

Un tour de chant au titre évocateur de Sable ou de neige avec Lynda Thalie, jeune chanteuse canadienne d’origine algérienne, à la salle Aboukhater (USJ), littéralement prise d’assaut par un public nombreux et sélect. Programmé pour dix-neuf heures, le spectacle ne devait commencer que vers dix-neuf heures quarante minutes… Un spectacle alliant charme, bonne humeur et moment d’évasion par la musique pour célébrer le rayonnement de la francophonie. Un bouquet de chansons, en fait plus d’une quinzaine, où se mêlent, dans une joyeuse et sensuelle sarabande, le mélange des mots qui vont droit au cœur et des notes ensoleillées et recouvertes du frimas des grands froids. Poésie, rythmes métissés et mélodies fluides, langoureuses ou vives pour un petit voyage entre soleil et grand froid… Sur une scène nue, deux musiciens en noir, Michel Bruno aux guitares et Maxime Lalanne aux percussions et batteries, avec, derrière le micro, Lynda Thalie, cheveux noirs, vêtue d’une tunique en écaille de sirène argentée. Quelques mouvements gracieux de Lynda Thalie sous les feux de la rampe et un chaleureux petit mot d’accueil pour décrire l’émotion et la joie de fouler le sol du pays du Cèdre… Tout cela pour des ritournelles au goût de miel et de sirop d’érables… Accompagnée de quelques pas de danses, entre mains en vol de colombes et charmants déhanchements à l’orientale, Lynda Thalie aborde, avec une voix ductile, toutes les images conciliant avec originalité les vents de l’Afrique du Nord et les beautés sonores du monde occidental. Agréable et riche métissage qui ajoute une note inédite à ce tour de chant dominé par les rythmes marqués où l’on retrouve, quand même, des airs connus d’Enrico Macias ou de Françoise Hardy… Doux hommages à un classique des variétés que sont cet émouvant J’ai quitté mon pays et le romantique Mon amie la rose (ici avec des trémolos à l’orientale et des quarts de ton) à côté d’autres ritournelles évoquant la cause des femmes, les intermittences du cœur ou tout simplement les déchirures sentimentales pour refaire une vie sous d’autres horizon où l’on est né… Entre « zalaghits » et « Ya Leil » ponctuant les chansons parfois entièrement en langue arabe, l’univers musical de Lynda Thalie est sans nul doute imprégné d’une généreuse ouverture d’esprit, de langue et de culture. Belle présence de cette artiste sur scène, car elle a l’art de conquérir, non seulement par la grâce de son chant, mais aussi par son don de communiquer avec son auditoire. Un tonnerre d’applaudissements salue sa dernière prestation sous les spots entre lumière vive et coulées fumigènes. Pour terminer, elle revient sur scène, salue le public et lui demande de l’accompagner, debout, dans sa dernière chanson sur le mythe de l’éternel retour, l’éternel départ, avec Ya Rayeh. Les bras en l’air, scandant le rythme et sous une pluie de « zalaghit », le public, dans une délirante euphorie, ovationne l’artiste. Edgar DAVIDIAN
Un tour de chant au titre évocateur de Sable ou de neige avec Lynda Thalie, jeune chanteuse canadienne d’origine algérienne, à la salle Aboukhater (USJ), littéralement prise d’assaut par un public nombreux et sélect. Programmé pour dix-neuf heures, le spectacle ne devait commencer que vers dix-neuf heures quarante minutes… Un spectacle alliant charme, bonne humeur et moment...