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Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITION - Charles Belle à la galerie Alice Mogabgab jusqu’au 29 mars Au nom de la rose

Il ne sera pas au rendez-vous, comme il l’avait souhaité, pour fêter sa dixième année de collaboration avec la galerie Alice Mogabgab, les raisons de sécurité étant ce qu’elles sont, tristement incontournables. Mais la touche de Charles Belle et sa passion sont tellement présentes dans chacune de ses roses et de ses toiles, qu’elles pourraient aisément parler à sa place de générosité et de talent. Ce sont une douzaine d’œuvres peintes entre 2004 et 2005 et jamais montrées qui ont été choisies pour cette cinquième exposition de l’artiste dans l’espace de son amie, Alice Mogabgab, à Beyrouth. Des roses, des roses et encore des roses... « Une de ses plus belles séries, affirme la galeriste, et la plus abstraite. » Après les pivoines, les iris, les tulipes, les anémones qui l’ont inspiré tout au long de sa carrière, Belle s’intéresse à la rose qui « perd toute son identité pour devenir matière, pour devenir peinture. La fleur n’existe plus ». Les gestes sont « surprenants », les couleurs « incendiaires » dans des toiles qui vont de 120 cm x 120 jusqu’à 203 cm x 203. Le travail n’est plus que spirituel, il devient corporel. Comme si l’artiste avait mis le feu à toute retenue, qu’elle soit émotionnelle ou artistique, tout en poussant sa maîtrise du pinceau et des couleurs à l’infini. « Comme si, poursuit Mogabgab, la rose, dans laquelle il s’est totalement plongé, l’a poussé dans le monde de la peinture purement abstraite. » Dans cette série surprenante, où l’univers de l’artiste règne dans toute son intensité, une immense palette d’émotions s’en dégage immédiatement. On peut lire dans chaque détail, dans le trait de pinceau qui se fond dans l’ensemble, le coup de pinceau qui s’arrête, les couleurs qui se mêlent dans une danse sensuelle, du désir, de la colère, de l’ardeur, de l’ivresse ou de la tendresse. Une ensorcelante envie de partager. « Les roses pour un cœur qui bat », titre de l’exposition, tiennent leurs promesses. Le cœur du visiteur peut ainsi battre au rythme de celui de l’artiste, emballé, rêveur, poétique ou impatient. Anniversaire Comme il est précisé dans le carton d’invitation, en 10 ans, la galerie a montré l’œuvre de Belle cinq fois sur ses cimaises à Beyrouth, mais aussi à Art Paris en 1999, à la FIAC en 2000, à Art Brussels en 2000, 2001 et 2002, à Londres en 2003, ou encore à Miami en 2006. Un superbe tableau, dédié à ces dix années, a été spécialement peint par Belle pour l’occasion. Il occupe magistralement un des murs de la galerie. « En dépit de la tempête qui souffle sur notre Liban, s’est écriée Alice Mogabgab, nous continuons à faire battre le cœur des amoureux du beau. Telle est votre attente, tel est notre engagement ! » Alors de grâce, allez voir cette exposition et toutes celles que les artistes et les galeristes prennent le temps de vous présenter. « Rendez-vous au cœur des roses de Charles Belle pour arroser ces 10 années de succès et celles à venir, envers et contre tout ! » Car, ici, les roses sont sans épines, elles ne se fanent jamais. Leur immortalité est pleine d’espoir. Carla HENOUD * Exposition jusqu’au 29 mars. Galerie Alice Mogabgab, 253, rue Gouraud, Gemmayzé. Tél. : 03/210424. www.alice mogabgab.com Ouverte de 10 heures à 19 heures, le samedi de 10 heures à 13 heures.
Il ne sera pas au rendez-vous, comme il l’avait souhaité, pour fêter sa dixième année de collaboration avec la galerie Alice Mogabgab, les raisons de sécurité étant ce qu’elles sont, tristement incontournables. Mais la touche de Charles Belle et sa passion sont tellement présentes dans chacune de ses roses et de ses toiles, qu’elles pourraient aisément parler à sa place de...