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Actualités - CHRONOLOGIE

Les Italiens aux urnes les 13 et 14 avril, la droite fait figure de favorite Le président Napolitano dissout la Chambre

Les Italiens retourneront aux urnes les 13 et 14 avril, deux ans seulement après les dernières législatives, un scrutin pour lequel la droite emmenée par son chef Silvio Berlusconi fait figure de favorite. Quatorze jours après la démission de Romano Prodi, désavoué par un vote au Sénat, Giorgio Napolitano a signé hier en fin de matinée le décret de dissolution des deux Chambres. La dissolution des deux Chambres « a été rendue obligatoire par le résultat négatif » des consultations menées par le président du Sénat Franco Marini avec les partis politiques et « l’impossibilité de trouver une majorité pour une réforme rapide de la loi électorale », a expliqué le président italien Giorgio Napolitano. Peu avant de présider le Conseil des ministres qui a arrêté la date des élections, Romano Prodi, 68 ans, a confirmé qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession. Il a argué du besoin de « changement de génération », réaffirmant son « soutien total » au Parti démocrate (PD) du maire de Rome Walter Veltroni, 52 ans, qui sera le chef de file du centre-gauche aux élections. Les Italiens retourneront voter avec une loi accusée de faciliter l’instabilité politique en favorisant la multiplication des petits partis. Les électeurs devront faire leur choix entre deux candidats que presque tout oppose, Walter Veltroni, qui a la difficile tâche de représenter la gauche après 20 mois d’un gouvernement Prodi impopulaire, et Silvio Berlusconi, 71 ans, crédité de 16 points d’avance selon le dernier sondage en date. Le « Cavaliere » (« chevalier du travail »), qui se présentera pour la cinquième fois devant les Italiens, mènera une coalition composée des quatre principales formations de droite : Forza Italia, le parti du « Cavaliere », Alliance nationale (conservatrice), les centristes de l’UDC et la Ligue du Nord (populiste). Il fera face à Walter Veltroni, maire de Rome depuis 2001 et leader du tout nouveau Parti démocrate, qui affrontera son premier scrutin à l’échelon national. M. Veltroni a déjà écarté l’idée de diriger une large coalition de centre-gauche comme l’avait fait Romano Prodi. Il table sur ce changement de stratégie et sur son image d’« homme neuf » pour prendre l’avantage sur son rival. « L’Italie a droit à quelque chose de nouveau pour sortir d’une période de conflits, de divisions et d’immobilisme politique. C’est le défi qui nous attend pendant ces 65 jours qui vont précéder les élections. Il faut tourner la page et le PD le fera », a déclaré hier M. Veltroni. La gauche radicale pourrait de son côté être conduite par le président sortant de la Chambre des députés, le communiste Fausto Bertinotti. Romano Prodi restera jusqu’en avril à la tête du gouvernement sortant pour expédier les affaires courantes et conduira donc le pays aux élections, à la grande satisfaction de la droite qui estime qu’elle pourra attaquer plus facilement le bilan du chef du gouvernement sortant. M. Prodi a déclaré hier qu’il ferait le maximum pour mener à bien la vente de la compagnie aérienne italienne Alitalia au groupe franco-néerlandais Air France-KLM, mais ce dossier risque de souffrir des turbulences de la campagne électorale. Le gouvernement devrait fixer la semaine prochaine la date des élections municipales partielles, qui se dérouleront notamment à Rome, et dont la gauche réclame la tenue le même jour que les législatives.
Les Italiens retourneront aux urnes les 13 et 14 avril, deux ans seulement après les dernières législatives, un scrutin pour lequel la droite emmenée par son chef Silvio Berlusconi fait figure de favorite. Quatorze jours après la démission de Romano Prodi, désavoué par un vote au Sénat, Giorgio Napolitano a signé hier en fin de matinée le décret de dissolution des deux...