FESTIVAL ANTI-CRISE - Du 31 janvier au 2 février, au théâtre Babel, Hamra « Tapis volant » : six concerts et un séminaire pour transcender le marasme ambiant

«La meilleure arme pour dénouer la crise et pour se désintoxiquer le moral, c’est la musique » a décrété In Concert. Les agressions se répètent ? In Concert multiplie les concerts et ses festivals Anti-Crise. Le dernier en date, intitulé Tapis volant, se déroulera du jeudi 31 janvier au samedi 2 février au théâtre Babel (Marignan), Hamra. Ce festival regroupe plusieurs formations de divers pays. Du Liban, Claude Chalhoub. Ce jeune musicien, né en 1974 à Beyrouth, étudie le violon dès l’âge de 8 ans et joue de la musique arabe. Puis tout s’enchaîne : Conservatoire du Liban, bourse Queen Elizabeth, Royal College of Music de Londres, 1er violon de l’Orchestre du Divan oriental occidental de Daniel Barenboïm, musicien de la cantatrice libanaise Fayrouz. Chalhoub enregistre et se produit dans le monde entier, et récemment au festival Womad. Impressionné par la force et la passion de sa personnalité musicale, Michael Brook a produit son 1er album. De Londres, le Syrien Abdullah Chhadeh, compositeur et virtuose du qanun, qui combine la tradition syrienne, turque, persane et andalouse en créant une musique au carrefour des influences culturelles. De Palestine, Moneim Adwan fera revivre, avec son nouveau projet, Rouh Waheda (Une seule âme), les chants soufis issus des confréries de Gaza en leur conférant un souffle contemporain. De France (Marseille/Lyon/Paris), le mix soul/hip-hop/ragga/drum’n’bass précis et puissant d’Under Kontrol, quatuor human beatbox jonglant avec les genres musicaux et les ambiances sonores. D’Alger, le groupe Sakia, spécialisé dans l’Afro-Gnawi. Sakia est formé de 6 musiciens et un chanteur, fiers de leur appartenance au continent africain. À travers leur musique, ils traversent toutes les frontières, sauf celle de la rivière. La rivière, Sakia, qui traverse les pays de l’ancien Soudan, ses cultures et ses tribus africaines. Une manière d’affirmer qu’ils sont gnawis : « Africains par la sève et Maghrebins par la greffe... » Leader du groupe, auteur et compositeur, Joe Batoury (Chant, Gumbri) a débuté la scène par le hip-hop en 1995, en devenant le premier Mc Algérien. De Suisse, le groupe Manufactur qui cultive une musique très particulière faite de cynisme, d’intellect et d’humour, comme ils disent. En termes plus concerts, ils allient reggae, jazz, trompette, électronique, batterie, musique « spatiale »… Bref, un mélange innovateur et inouï. Et de Turquie, le groupe Kirika et ses six musiciens spécialisés dans la musique folklorique de la cité, comprendre de la musique de la mer Égée sous un emballage moderne. Après deux escales en octobre 2007 – une première à Londres, pour un concert au Barbican Center dans le cadre des « Ramadan Night’s », et une deuxième à Marseille à L’Espace Julien – le Tapis volant se pose donc à Beyrouth. Ces soirées, du nom d’un programme d’échanges et de dialogue entre les musiques actuelles en Méditerranée (Maghreb, Machrek, Europe) mis en place par l’AMI – Centre de développement pour les musiques actuelles, sont réalisées en partenariat avec In Concert Beyrouth (Liban), Hodage - Middle East Musical Creations (Gaza, Palestine), Serious Events Ltd. (Londres, Royaume-Uni), Santralistanbul (Istanbul, Turquie), avec le soutien de la fondation euro-méditerranéenne Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures, du SCAC / ambassade de France en Algérie, du Conseil général des Bouches-du-Rhône/ Relations internationales. Tapis volant, c’est aussi Bayate, un site Internet dédié aux émergences artistiques dans la zone euro-méditerranéenne. Le programme beyrouthin se présente comme suit : Le 31 janvier à 20h30, Claude Chalhoub (Liban). Un orchestre de chambre joue ses compositions pour violon et instruments à cordes. Le 1er février : À 20h00, Manufactur (Suisse) dans un concert de « Post Fusion ». À 21h00, Kirika (Turquie) avec de la musique folklorique de la cité. À 22h00, Sakia (Algérie) et son répertoire gnawa. Le 2 février : À 20h00 : Abdullah Chhadeh (Grande-Bretagne) au qanun. À 21h00, Moneim (Palestine) et des chants soufis. À 22h00 : Under Kontrol (France) et son « beatbox ». Entrée libre. Un séminaire se tiendra le 1er et le 2 février au cinéma Metropolis, Hamra (théâtre al-Madina) de 16h00 à 19h00 sur la production musicale. Cette rencontre vise également à mettre en contact les managers étrangers avec la jeune scène musicale locale. www.inconcertleb.org