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Irak - Le Premier ministre annonce une opération décisive dans la région de Mossoul Maliki lance la « bataille finale » contre el-Qaëda

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a promis hier la « bataille finale » contre el-Qaëda en Irak, annonçant le lancement d’une opération « décisive » à Mossoul, où se concentrent de nombreux partisans de l’organisation extrémiste. «Nous avons mis en place un centre d’opération dans la province de Ninive (dont Mossoul est la capitale) pour mener la bataille finale contre el-Qaëda, les gangs de criminels et les fidèles de l’ancien régime », a affirmé M. Maliki dans un discours prononcé à Kerbala. Les « crimes » commis ces deux derniers jours par el-Qaëda à Mossoul ont « motivé » le gouvernement à lancer cette nouvelle opération sur laquelle M. Maliki n’a cependant donné aucune précision. Mercredi, l’explosion à Mossoul d’un immeuble piégé abritant une cache d’armes ou d’explosifs avait fait au moins 35 tués et 217 blessés. La déflagration, de très forte puissance, a creusé un cratère de 25 mètres de diamètre, détruisant ou provoquant l’effondrement de dizaines d’habitations voisines. Le lendemain, le chef de la police de la province de Ninive a été tué dans un attentat-suicide, alors qu’il visitait le site de l’explosion. Les deux attaques ont été attribuées à el-Qaëda. « Ces crimes (...) sont les derniers soubresauts » des partisans d’Oussama Ben Laden qui ont été « vaincus » dans le reste du pays, a assuré M. Maliki. « Aujourd’hui, nos forces ont fait mouvement vers Mossoul et la bataille sera décisive », a lancé M. Maliki, qui s’exprimait au cours d’une cérémonie publique en hommage aux « martyrs » du régime de Saddam Hussein. « Nous avons pu défaire tous les complots contre l’Irak, et le plus menaçant était les violences sectaires », a-t-il expliqué. « Ils voulaient inonder le pays du sang de la guerre civile. (...) L’Irak s’est retrouvé au bord de la guerre civile », a reconnu le Premier ministre. « Chaque jour, nous ramassions dans les rues de Bagdad les cadavres et les têtes décapitées des victimes, toutes tuées en raison de leur religion. C’était la chose la plus dangereuse (...), mais nous avons vaincu ce complot », a-t-il affirmé. Et aujourd’hui, « nous sommes parvenus à mettre en place une véritable armée », a ajouté le chef du gouvernement. Troisième ville du pays, Mossoul abrite une population majoritairement arabe sunnite, mais également des chiites et des Kurdes. Le commandement américain a récemment présenté Mossoul comme « un dangereux centre de gravité » de la branche irakienne d’el-Qaëda. Sous la pression des troupes américaines, ses combattants ont fui Bagdad pour se regrouper ces derniers mois dans le centre-nord irakien, se concentrant plus particulièrement dans la région de Mossoul, frontalière de la Syrie. Parallèlement à cette migration vers le nord, el-Qaëda semble également avoir changé de tactique : aux attentats de grande envergure contre les civils ont succédé des attaques-suicide plus ciblées, visant méthodiquement les forces de sécurité ou les milices sunnites alliées à l’armée américaine. Une centaine de membres de ces milices tribales, baptisées « Conseils du réveil » et qui ont contribué de façon décisive au retour de la sécurité dans de nombreuses provinces sunnites, ont été tués, dont six de leurs chefs, selon une récente estimation du ministre de l’Intérieur, Jawad al-Bolani. Les attaques et les attentats-suicide visent quotidiennement des responsables policiers et militaires irakiens, sapant également l’efficacité des forces de sécurité. Le 8 janvier, l’armée américaine a lancé sur tout le territoire irakien une offensive contre les groupes affiliés à el-Qaëda, baptisée « Phantom Phoenix ». Cette opération se déroule dans quatre provinces du centre-nord, notamment à Mossoul, sous le nom d’opération « Iron Harvest ».
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a promis hier la « bataille finale » contre el-Qaëda en Irak, annonçant le lancement d’une opération « décisive » à Mossoul, où se concentrent de nombreux partisans de l’organisation extrémiste.
«Nous avons mis en place un centre d’opération dans la province de Ninive (dont Mossoul est la capitale) pour mener la bataille...