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Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

L’horreur en direct On ne dira jamais assez que ce que montrent les télévisions est tout simplement inadmissible. Comment expliquer aux enfants qui regardent la télé les propos du sayyed sur le bazar de parties humaines ? Que vaut une tête ? Plus qu’un bras ? Moins qu’un pied ? Les explications fournies sont encore plus absurdes : guerre psychologique contre l’ennemi sioniste… Peut-être faudrait-il passer ce genre d’informations en interview exclusive sur une chaîne sioniste, histoire de bien cibler l’audience. Comment éviter aux enfants ou aux personnes sensibles de voir les images de cadavres sanglants, décapités ? Les images du dernier carnage étaient atroces. Un film d’épouvante en direct. Où est « l’urgence » de passer ces images sans visionnage/censure au préalable. Pensez à ceux qui apprennent la tragique nouvelle devant leur poste de télévision. Ayez pitié pour ceux qui voient leurs proches blessés ou morts, en direct. Les journaux télévisés passent quotidiennement des images d’atrocités commises en Irak, Palestine ou autres, des images qui ne passent nulle part au monde. Dans quel intérêt ? Somme-nous mieux informés en voyant tous ces détails ? Des remarques pareilles ont déjà été formulées par le passé aux chaînes de télévision et des promesses ont été faites. Peine perdue ! La primauté du scoop passe toujours avant toute autre considération d’ordre éthique. Les aléas du direct, nous répondent-ils. Faudrait-il encore rappeler qu’après toutes ces années de conflits, aucune famille libanaise n’a été épargnée ? Nous avons tous été touchés de près ou de loin par un drame, et ces images rouvrent des plaies profondes qui, pour certains, ne sont pas encore cicatrisées. Elles raniment la hantise de la guerre, poussent à l’exode et, dans le meilleur des cas, nous obligent à expliquer aux enfants les horreurs qu’ils ne connaissent pas. Qui implorer pour nous épargner cet affreux spectacle ? Serge ZARKA Faillite générale Les explosions se suivent et se ressemblent au point d’oublier qui visait le précédent attentat. Et c’est là tout le danger : s’habituer à cette situation et ne plus pouvoir la dénoncer. Nous exigeons de ceux qui se disent responsables de tenir la population au courant des menaces précises et des informations en sa possession. Nous avons besoin que ces responsables sachent tirer la conclusion de leur irresponsabilité ou incapacité à garantir la sécurité de leurs concitoyens en osant démissionner pour laisser la place à d’autres. Qui, de ceux qui passaient devant le siège des FSI dans le secteur de l’Hôtel-Dieu, ne voyait venir un attentat contre les FSI ? Un jour, on bloque les routes y menant, un autre on installe des blocs de béton, et comme ces blocs ne suffisent pas à répondre à une menace persistante, on érige carrément des murs en béton... Pourquoi les politiques s’évertuent-ils à participer à des talkshows sans qu’aucun d’entre eux ne s’aventure à participer à débat en direct avec les téléspectateurs, seuls juges en fait de leurs propos ? Il n’est pas permis qu’à chaque déflagration, il y ait des familles qui sombrent dans le deuil et la dépression. Peut-être que vider le pays servirait à préparer le terrain à une jolie Palestine que beaucoup prétendaient défendre depuis le Liban. Ils y tiennent tellement qu’ils aimeraient échanger certains de leurs concitoyens indisciplinés par des frères arabes errant depuis plus de 50 ans... ou alors à une Grande Syrie qui saurait accueillir ces Palestiniens en allégeant Israël de leur poids et encaisser la contrepartie attendue depuis si longtemps. Soyons objectifs : la grande responsabilité incombe à chacun d’entre nous, nous ne savons pas nous prendre en main, nous ne savons pas arracher le vrai pouvoir pour le rendre légitime, nous ne savons pas nous montrer autre que manipulables... Une des solutions serait de préparer une pétition au niveau national réclamant l’interdiction à toute personne ayant été déjà élue ou ayant déjà pratiqué la politique ou l’ayant même héritée de se présenter aux prochaines législatives ou de briguer un quelconque mandat. Semaan BOUBES Mal au cœur Nous avons mal au cœur d’assister à ce qui se passe chez nous. En effet, ce qui se passe prend l’air d’une campagne délibérée pour saper les fondements de l’État et le remplacer par un « État pirate » qui s’est formé lors de la tutelle syrienne, s’est enrichi et fortifié sous la houlette iranienne et voudrait mettre la main sur tout le pays après en avoir isolé une partie et l’avoir déclaré à lui seul. Au lieu de faire de ce pays un havre de paix et de bien-être, avec ce que Dieu lui a prodigué de beauté et de climat, au lieu d’en faire une terre de conciliation, d’entente et de valeurs humaines, au lieu de l’élever au titre de la culture, du tourisme et de la prospérité, rayonnant sur toute la région qui l’entoure, que faisons-nous sinon le tirer vers le bas, le détruire et l’appauvrir ? Il appartient à nous tous Libanais de prendre le chemin de la résistance, résistance de nous tous qui n’avons d’allégeance autre que pour un Liban pluraliste et indépendant, résistance à toute cette idéologie importée, qu’ils veulent nous imposer, à tous ces déboires insensés, à tous ces discours obtus et sans fondement logique, résistance à toute cette stratégie perfide qui ne veut (après toutes leurs allégations) que barrer la route du tribunal international et empêcher le désarmement de leur milice. Émile SFEIR
L’horreur en direct


On ne dira jamais assez que ce que montrent les télévisions est tout simplement inadmissible.
Comment expliquer aux enfants qui regardent la télé les propos du sayyed sur le bazar de parties humaines ? Que vaut une tête ? Plus qu’un bras ? Moins qu’un pied ? Les explications fournies sont encore plus absurdes : guerre psychologique contre...