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CONCERT - Le Sévillan se produira au palais de l’Unesco demain vendredi, à 20h00 L’esprit du flamenco, une envoûtante liberté avec Diego Amador

Il se rit de l’« establishment » musical et aime passionnément la musique, en bon espagnol ivre de flamenco, comme une aventure aux frontières libres et infinies…Sans jamais toutefois oublier ou perdre de vue le sens de ses racines, c’est-à-dire tout ce qui fait l’essence du flamenco… Avec un plus : du sang nouveau pour un fougueux esprit de liberté. Le regard perçant d’un hidalgo pour qui la vie est découverte et séduction, l’allure d’une star latino de hip-hop, Diego Amador, connu sous le nom de « El-Churri », est un prodigieux jeune battant de 35 ans du monde de la musique ibérique. Pour le plaisir de ses nombreux fans, il vient donner un concert à Beyrouth, au palais de l’Unesco, demain vendredi 25 janvier, à 20h00 précises, invité par le Cervantès (Centre culturel espagnol). Un mot et un flash-back sur un parcours exceptionnel, pour présenter un artiste « multi-instrumentiste », chanteur et compositeur, qui a révolutionné l’art de pincer les cordes au… clavier ! Benjamin d’une lignée de musiciens gitans, né dans une famille de tradition flamenco à Séville en ce légendaire quartier des 3 000 « viviendas », comme tous les jeunes de sa génération, Diego Amador est éperdument épris de jazz mais aussi de rock. Tout en étant imprégné du flamenco de Paco di Lucia, de Cameron et des rocks anglo-saxons tout aussi bien espagnols, surtout ceux des années 60… Ce n’est guère un hasard s’il fréquente à ses débuts les concerts d’Albert Tyler, Archie Shepp, Cecil Taylor et que ses préférences musicales vont vers Herbie Hancok, Chich Corea et Weather Report… Lui dont l’obsession était de devenir pianiste de jazz, le destin lui a réservé un sort bien plus glorieux et intéressant. Commençons par ce talent inné et remarquable, qui fait de Diego Amador un virtuose de plus d’un instrument. On en parle comme d’une incroyable légende. Il joue aussi bien de la guitare électrique que de la guitare sèche, de la batterie que de l’orgue et de la mandoline. Et il chante. Puis aujourd’hui, avec lui, le piano a une résonance particulière, singulière. Un talent bien à lui de faire parler le piano flamenco, grâce des effets rythmiques et harmoniques insoupçonnables… Tout en se démarquant de ses frères Raimundo et Raphaël Amador, fondateurs du célèbre groupe rock Pata Negra, Diego Amador a vite fait d’embrasser une carrière solo où ses performances le révèlent au grand public. Deux albums sur le marché (El aire de lo puro en 2001 et surtout Piano Jondo en 2003) et c’est déjà le succès. Un succès né de l’acharnement au travail et d’une passion dévorante pour découvrir, en laborieux et patient autodidacte, les possibilités et les potentialités des sons… Une musique qui va chercher loin ses racines et qui, par-delà toutes les fusions et les mutations, rend toujours un vibrant hommage au flamenco. Pour le lauréat du prix Giraldillo (meilleur interprète piano flamenco en 2004), la musique parle d’amour et d’amitiés, mais aussi renouvelle les traditions et injecte du sang nouveau à ces mélanges de rythmes et de mélodies, où une séguedille se marie en toute délicieuse harmonie aux diableries d’un « twist ». Pour une « free music » personnalisée et inventive, avec de flamboyantes couleurs andalouses, le talent et la présence de Diego Amador vont certainement casser la baraque sur les planches de l’Unesco. Edgar DAVIDIAN
Il se rit de l’« establishment » musical et aime passionnément la musique, en bon espagnol ivre de flamenco, comme une aventure aux frontières libres et infinies…Sans jamais toutefois oublier ou perdre de vue le sens de ses racines, c’est-à-dire tout ce qui fait l’essence du flamenco… Avec un plus : du sang nouveau pour un fougueux esprit de liberté.
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