Liga : Santander vise l’Europe

Budget modeste, meilleur joueur transféré (Nikola Zigic) : Santander avait tout du parfait relégable en début de saison, mais après 20 journées il est 6e de Liga et en course pour l’Europe, s’appuyant sur un entraîneur, Marcelino, qui confirme et des joueurs qui adhèrent. Le « Real Racing Club » de Santander, fondé en 1913 et au palmarès vierge, réalise probablement sa meilleure saison des 20 dernières années, avec des joueurs presque tous inconnus. Remonté en 1re division en 2002, après une saison de purgatoire, il n’a jamais fait mieux que 16e en championnat depuis, sauf la saison dernière qu’il a terminé à la 10e place. Le club de Cantabrie (région du nord de l’Espagne) a perdu dimanche, 1-0 au Camp Nou contre le FC Barcelone, mais il reste 6e, avec cinq points d’avance sur le 7e (Valladolid), s’accrochant pour l’instant à une qualification pour la prochaine Coupe de l’UEFA. Il peut aussi espérer battre son meilleur classement depuis 1988 (une 8e place en 1993-94). Le Racing est en outre qualifié pour les quarts de finale de la Coupe d’Espagne – il accueille l’Athletic Bilbao jeudi en match aller – après avoir sorti en 8e l’un des spécialistes de l’épreuve, le Real Saragosse (notamment vainqueur en 2001 et 2004 et finaliste en 2006). Pas un miracle Le meilleur recrutement de Santander à l’intersaison a certainement été l’entraîneur, l’Espagnol Marcelino Garcia Toral (42 ans), qui a conduit la saison dernière le Recreativo Huelva à la 8e place en Liga juste après l’avoir fait remonter en 1re division. Les récupérateurs argentin Aldo Duscher (Deportivo La Corogne) et espagnol Jorge Lopez (Valence) se sont avérés aussi être de bonnes pioches. « Ce n’est pas un miracle », assurait Marcelino dans les colonnes du journal Marca de dimanche. « Il y a eu de bons renforts sur les plans professionnel et humain, et d’autres (joueurs) ont retrouvé le plaisir de la compétition ». Le club, avec un budget d’environ 30 millions d’euros (contre 64 pour Séville et 140 pour Valence, deux gros clubs qu’il devance au classement), n’a en revanche pu garder son meilleur buteur, le géant Serbe Nikola Zigic (2,02 m) qui s’entendait à merveille avec le petit Pedro Munitis (1,67 m), seule tête vraiment connue du Racing pour son passage au Real Madrid et ses 21 sélections en équipe d’Espagne. Le Racing savoure d’autant plus sa saison qu’il a connu de graves problèmes financiers il n’y a pas si longtemps. Il avait reçu un coup de pouce salvateur en décembre 2004 du gouvernement régional de Cantabrie, qui avait racheté 53 % du club. La région l’avait revendu un an plus tard à un groupe d’investisseurs privés espagnol pour environ 15 millions d’euros, après avoir « sauvé le club » selon les termes du ministre régional de l’Économie, Angel Agudo.