Le catalogue, coédité par le musée et la Réunion des musées nationaux, « portera le...
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Chefs-d’œuvre du Bangladesh : faute d’exposition, il reste le catalogue
le 16 janvier 2008 à 00h00
Faute d’exposition sur l’art du Bangladesh, annulée par le gouvernement de ce pays à la suite d’un imbroglio politique interne, le musée Guimet et la RMN ont présenté le catalogue de la manifestation, unique « témoignage » de ce qui devait être une première mondiale.
Le catalogue, coédité par le musée et la Réunion des musées nationaux, « portera le témoignage » de l’exposition « Chefs-d’œuvre du Delta du Gange » qui devait démarrer fin 2007 au musée Guimet, a indiqué devant la presse le président du musée, Jean-François Jarrige.
Une édition en anglais sera également publiée, dédiée à la mémoire de Ruhul Amin, ambassadeur du Bangladesh en France, qui avait beaucoup œuvré pour que se tienne l’exposition et décédé d’une crise cardiaque le 3 janvier à 47 ans.
Après de longs mois de tracasseries de toutes sortes, l’exposition qui devait présenter pour la première fois au monde des œuvres d’art du Bangladesh hors de ses frontières a été annulée le 25 décembre par Dacca.
Les autorités ont expliqué cette décision par le vol, à l’aéroport de Dacca, d’une caisse contenant deux statuettes, en partance avec douze autres caisses pour la France.
L’affaire a été organisée « pour que la disparition soit constatée à Paris », a indiqué M. Jarrige, même si « l’affaire n’est pas tournée contre la France » mais s’est déroulée dans une situation « extraordinairement complexe » de rivalités politiques internes.
Ces deux statuettes du dieu Vishnou ont depuis été retrouvées, brisées, dans une décharge en banlieue de Dacca, a annoncé la police du Bangladesh. Vingt-six personnes, dont un ancien parlementaire, ont été arrêtées.
Aujourd’hui, 42 pièces sont déjà en France, sur les 188 prévues, arrivées par un premier convoi. « Nous allons faire tout ce que nous pouvons pour les renvoyer, c’est notre devoir », a indiqué M. Jarrige.
Le musée Guimet demande par ailleurs aux autorités du Bangladesh, via le Quai d’Orsay, le remboursement pour annulation unilatérale des 400 000 euros déboursés pour l’opération. « Nous ne pouvons pas ne pas marquer le coup. Il y a des règles », a expliqué à l’AFP le président du musée.
Les programmes de formation, fouilles archéologiques, portés par la France ont également été suspendus, selon le musée.
À Paris, la programmation de concerts, films, etc., liée à l’exposition, est maintenue par Guimet jusqu’à la fin février.
(« Chefs-d’œuvre du Delta du Gange », 310 pages, RMN/Guimet, 49 euros).
Faute d’exposition sur l’art du Bangladesh, annulée par le gouvernement de ce pays à la suite d’un imbroglio politique interne, le musée Guimet et la RMN ont présenté le catalogue de la manifestation, unique « témoignage » de ce qui devait être une première mondiale.
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