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Actualités - CHRONOLOGIE

Moscou et Téhéran d’accord sur un calendrier pour achever la centrale nucléaire La Russie et l’Iran déblaient le terrain pour Bouchehr

La Russie et l’Iran sont tombés d’accord hier sur la date d’achèvement de la centrale nucléaire de Bouchehr (sud de l’Iran), tandis que les discussions piétinent à l’ONU sur de nouvelles sanctions contre Téhéran en matière nucléaire. «Les difficultés qui existaient avec l’acquéreur iranien sont réglées. Nous sommes d’accord sur les délais d’achèvement des travaux », a déclaré le directeur général du constructeur russe Atomstroïexport, Sergueï Chmatko, sans plus de détails. M. Chmatko a promis de donner plus d’informations fin décembre sur le calendrier d’achèvement et de mise en service de Bouchehr, mais s’est refusé à dire quand le combustible nécessaire à la centrale partirait de Russie vers l’Iran. « Ce sujet est trop politisé, nous avons décidé de ne pas dévoiler la date de livraison du combustible. Vous le saurez quand il sera arrivé à destination », a-t-il dit à des journalistes. « Comme on l’a déjà dit, il sera livré six mois avant la mise en service de la centrale », a-t-il rappelé. « Nous avons l’intention de terminer Bouchehr. Nous remplirons nos obligations de livraison du combustible », a insisté M. Chmatko. L’achèvement de Bouchehr – un projet sur lequel les Russes travaillent depuis 1994 – a été retardé à de multiples reprises sur fond de tensions autour du programme nucléaire iranien dont les Occidentaux craignent qu’il ne dissimule un projet militaire. Le dernier calendrier retenu prévoyait une mise en service de Bouchehr à l’automne 2007, repoussée depuis près d’un an, les Russes ayant invoqué des problèmes de financement côté iranien, démentis par Téhéran. Fin novembre, la Russie a annoncé avoir scellé, en présence d’inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), ses conteneurs de combustible destinés à Bouchehr. Mais elle n’a pas donné de dates pour une livraison. Selon des experts et diplomates occidentaux, Moscou utilise Bouchehr comme moyen de pression pour forcer l’Iran à la transparence sur son programme nucléaire. Mais ces derniers temps, la Russie a insisté sur le fait qu’il n’y a « pas de composante militaire » dans ce programme et s’oppose, tout comme la Chine, à de nouvelles sanctions contre Téhéran tout en souhaitant poursuivre la coopération avec les Occidentaux sur ce dossier. Mercredi, l’ambassadeur britannique à l’ONU John Sawers a fait état de « profondes divergences » entre les Occidentaux d’un côté, la Chine et la Russie de l’autre, sur de nouvelles sanctions. « Nous souhaitons sincèrement régler au plus vite toutes les questions relatives au nucléaire iranien. Ce n’est possible que sur la base du Traité de non-prolifération nucléaire, de la coopération avec l’AIEA et de la confirmation du droit de l’Iran à l’énergie nucléaire pacifique », a déclaré hier le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov en recevant son homologue iranien Manouchehr Mottaki à Moscou. Alors que les inquiétudes occidentales persistent, y compris à propos du combustible nucléaire destiné à Bouchehr, les Russes ont suggéré qu’ils pourraient cogérer la centrale avec les Iraniens. « Je n’exclus pas la création d’une co-entreprise russo-iranienne pour l’exploitation de Bouchehr afin de garantir la sécurité » du site, a dit M. Chmetko. Sur un autre plan, les responsables iraniens et des experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ont terminé mercredi soir trois jours de discussions à propos de la source de contamination d’uranium enrichi dans les locaux de l’université de Téhéran, a rapporté l’agence Mehr. Les responsables nucléaires iraniens et les experts de l’AIEA ont mené six séries de discussions à propos des particules d’uranium enrichi découvertes sur des équipements de la faculté technique. « Après le retour des experts de l’AIEA à Vienne, l’agence examinera les résultats de ces discussions et annoncera ses conclusions », a déclaré Ali Asghar Soltanieh, représentant de l’Iran auprès de l’AIEA, cité par l’agence officielle IRNA.
La Russie et l’Iran sont tombés d’accord hier sur la date d’achèvement de la centrale nucléaire de Bouchehr (sud de l’Iran), tandis que les discussions piétinent à l’ONU sur de nouvelles sanctions contre Téhéran en matière nucléaire.
«Les difficultés qui existaient avec l’acquéreur iranien sont réglées. Nous sommes d’accord sur les délais d’achèvement des...