Joyon passe l’équateur en avance de 2 jours sur le record du tour du monde

Le navigateur d’IDEC Francis Joyon, engagé dans sa tentative de record du tour du monde à la voile en solitaire, a passé l’équateur dans la nuit de jeudi à vendredi à 04h03 (03h03 GMT), en avance de deux jours sur le temps du record d’Ellen MacArthur. Joyon a passé la ligne après 6 jours, 16 heures, 58 minutes de navigation depuis Brest, le temps de référence de la détentrice du record sur la distance étant de 8 j, 18 h et 20 min. « Neptune a bien voulu laisser passer le trimaran à l’équateur, s’est amusé le marin de 51 ans. Au passage, j’ai relevé la dérive pour éviter d’accrocher le célèbre fil qui fait le tour du globe ! » Francis Joyon améliore même de dix heures le temps de passage réalisé par Bruno Peyron sur Orange II... en équipage. Jusque-là, les plus optimistes n’envisageaient en effet pas qu’un homme seul puisse couper le globe en moins de sept jours. À 7h00 heure française, IDEC, filant toujours à 16,8 nœuds, avait réussi à s’extirper du pot-au-noir, abordé, selon son équipe à terre, « dans des conditions rudes mais qui l’ont à peine freiné ». L’alternance de grands calmes et de grains violents avait en effet à peine compliqué sa tâche. Cette performance permet au navigateur d’avoir déjà parcouru environ 2 600 milles et couvert un dixième de sa circumnavigation. Joyon va maintenant devoir contourner l’anticyclone Sainte-Hélène, au large du Brésil, pour retrouver des vents porteurs. Pour doubler le cap de Bonne-Espérance, le prochain point de passage obligé au sud de l’Afrique, il a donc le choix entre la route directe à l’est ou longer l’Amérique du Sud à l’ouest avant de couper plus au sud. Lors de son temps de référence, la Britannique Ellen MacArthur avait mis 10 j, 15 h, 26 min pour rallier le cap depuis l’équateur.