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À quoi joue Juninho ?

À Lyon, les tensions entre Juninho et Alain Perrin continuent de secouer le vestiaire. Moins décisif sur le terrain, il a du mal à cacher son vague à l’âme en coulisses. Et si le Brésilien, pas encore au top moralement, connaissait la saison de trop avec l’OL, la 7e ? Et si c’était l’année de trop ? Déjà l’année dernière, Juninho avait semblé traîner une certaine lassitude. L’élimination en Ligue des champions face à l’AS Rome avait laissé des traces. « Comme tout joueur, je rêvais de gagner la Ligue des champions. Depuis trois ans, j’y pense », avouait-il, laissant même planer le doute sur son avenir dans le Rhône : « J’espère que cela va servir d’exemple pour les jeunes qui vont avoir un jour l’opportunité de gagner la Champions League. J’ai eu beaucoup de très bons moments ici. Malheureusement, mon grand objectif, c’était de gagner la Champions League. » Finalement, à 32 ans, alors qu’il était convoité notamment par Galatasaray, il avait prolongé son bail dans le Rhône jusqu’en 2010. Mais cette saison se présente comme la plus difficile depuis son arrivée en 2001. Alors qu’il a vu des cadres comme Éric Abidal ou Florent Malouda quitter le navire, Juninho ne semble plus lui-même. Bien sûr, il y a eu l’épisode Govou ou son refus de porter le brassard avant de le récupérer suite à la blessure de Cris. Mais le mal n’est-il pas plus profond ? Après sept saisons passées dans le même club, Juni est-il toujours aussi motivé ? Ses stats du début de saison (1 but et 2 passes décisives) ne plaident pas forcement en sa faveur. Mais le Brésilien met son démarrage timide sur le compte de la fatigue. « J’ai besoin d’être au top physiquement. Je monte en puissance. Je suis de nouveau au niveau de tout le monde », dit-il. Et effectivement, on a retrouvé un Juninho décisif face à Saint-Étienne (passeur pour Benzema) et Metz (encore décisif sur le premier but de Benzema avant de marquer sur coup franc, son premier depuis six mois). Difficile d’occulter toutefois que le passage en 4-4-2 l’a également obligé à modifier son jeu. « Aucun problème avec le coach » Hors du terrain, il a également de plus en plus de mal à cacher sa lassitude, voire son agacement. Dernier épisode en date : la semaine dernière, le capitaine a adressé des critiques clairement orientées vers Alain Perrin à la suite de la défaite de l’OL à Barcelone en Ligue des champions (3-0) avant de quitter la séance vidéo d’après-match. Questionné sur d’éventuelles sanctions contre le Brésilien, Alain Perrin à minimiser l’incident. « Ce n’est pas un incident pour nous. Absolument pas, il sera présent dimanche et avec le brassard... s’il souhaite le conserver. Son geste n’a pas atteint le fonctionnement de l’équipe », a fait savoir l’entraîneur des Gones, avançant une curieuse justification : « Juninho n’aime pas faire des séances vidéo après les matches. Ça l’a gonflé. Certains sont restés mais n’ont peut-être pas écouté, ou ont peut-être même dormi ! » Juninho, qui stigmatise à ses dépens les tensions qui existent dans le vestiaire, s’en est expliqué dans la presse, mettant en avant un geste de mauvaise humeur qui fait aussi sa force : « J’ai commencé à regarder, mais j’étais encore très énervé par la défaite de la veille et je n’avais pas envie de regarder toute la rencontre. J’ai demandé à aller aux toilettes et je ne suis pas revenu », raconte-t-il. Reste que, en tant que capitaine, son comportement a valeur d’exemple. « La valeur d’exemple, c’est sur le terrain. C’est là où il doit être bon. C’est ça, son devoir. Qu’il n’assiste pas à la vidéo, ça ne concerne que lui. Si ça ne lui rapporte rien, c’est son problème », rétorque Perrin. Mais derrière cet incident se cache plus certainement une mésentente de fond avec Alain Perrin et ses choix tactiques. « Je suis déçu parce qu’on n’a pas vraiment joué, contrairement aux années précédentes, que ce soit à Madrid ou Milan par exemple. Si prendre moins de risque faisait partie des consignes ? Demandez au coach. Je ne parle pas de la tactique... », avait lâché Juninho après la défaite à Barcelone. Une tactique visiblement trop frileuse à son goût. Jean-Michel Aulas avait lui-même consenti des réserves : « Je ne porte jamais de jugements sur les choix de l’entraîneur. Il a fait un pari. Il ne l’a vraisemblablement pas gagné. » Lâché par son capitaine et son président, Alain Perrin semble aujourd’hui bien seul. Si Juni affirme qu’il « n’y a aucun problème avec le coach », l’entraîneur lyonnais aurait du mal à résister à de nouvelles contre-performances.
À Lyon, les tensions entre Juninho et Alain Perrin continuent de secouer le vestiaire. Moins décisif sur le terrain, il a du mal à cacher son vague à l’âme en coulisses. Et si le Brésilien, pas encore au top moralement, connaissait la saison de trop avec l’OL, la 7e ?
Et si c’était l’année de trop ? Déjà l’année dernière, Juninho avait semblé traîner une certaine...