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Mostra de Venise - « En la ciudad de Silvia » et « Sukiyaki Western Django », deux nouveaux films en compétition Tim Burton honoré par un Lion d’or pour son œuvre poético-macabre

Le réalisateur américain Tim Burton était à l’honneur hier à la 64e Mostra, honoré par un Lion d’or pour l’ensemble de son œuvre poético-macabre, tandis que la compétition se poursuivait avec « En la ciudad de Silvia » et « Sukiyaki Western Django ». Auteur d’une douzaine de films très stylisés en vingt ans – Edward aux mains d’argent, Charlie et la chocolaterie, Mars Attacks !, Batman, le défi –, Tim Burton, cinéaste à l’univers gothique et aux personnages croquignolesques, a reçu son prix dans la soirée. Réalisée par Henry Selick, une version en 3D de son film d’animation L’étrange Noël de Mr. Jack (1993) a également fait l’objet d’une projection spéciale, suivie par un extrait du prochain film de Burton, adapté de la comédie musicale Sweeney Todd de Stephen Sondheim, gros succès de l’année 1979 à Broadway. Dans le bout du film – l’histoire d’un barbier londonien qui tranche la gorge à ses clients – dévoilé à Venise, un Johnny Depp blafard aux yeux cernés de noir entame un duo avec Helena Bonham Carter, dans une masure grisâtre. Tim Burton, 47 ans cette année, est « un génie, le plus imaginatif des enfants du cinéma contemporain », estime le directeur artistique du festival et ex-critique Marco Müller, admiratif du « talent unique » avec lequel le cinéaste « transcrit ses rêves » en mêlant le merveilleux au fantastique. Parallèlement, la compétition se poursuivait hier avec deux nouveaux films montrés au public, En la ciudad de Silvia, signé par l’Espagnol Jose Luis Guerin, et Sukiyaki Western Django, du Japonais Miike Takashi. Tourné en France, avec une bande originale et des acteurs français, En la ciudad de Silvia s’inspire du cinéma d’Éric Rohmer pour suivre les errances d’un jeune homme, à la recherche d’une femme croisée des années plus tôt. Il scrute les visages à la terrasse des cafés et suit des inconnues dans la rue au fil d’un film contemplatif, quasiment sans dialogues, qui a découragé même les spectateurs les plus patients de la projection de presse. Changement de registre avec Sukiyaki Western Django, frénétique hommage au western spaghetti des années 60 ou « macaroni » western comme on l’appelle au Japon, signé par Miike Takashi, 47 ans, dans lequel son ami et admirateur Quentin Tarantino apparaît brièvement en cow-boy à la gâchette facile. Le film raconte la guerre acharnée que se livre, « quelques siècles après la bataille de Danseur de 1185 », dans un village isolé du Japon impérial, le clan des Blancs, mené par Genji et celui des Rouges, dont le chef est Heike, pour s’assurer la possession d’un filon d’or. Ultraviolent, bourré de gags et de références aux westerns de Sergio Leone et Sergio Corbucci, Sukiyaki Western Django enchaîne les scènes de batailles ultrachorégraphiées, soulignées par une photographie aux couleurs saturées.

Le réalisateur américain Tim Burton était à l’honneur hier à la 64e Mostra, honoré par un Lion d’or pour l’ensemble de son œuvre poético-macabre, tandis que la compétition se poursuivait avec « En la ciudad de Silvia » et « Sukiyaki Western Django ».
Auteur d’une douzaine de films très stylisés en vingt ans – Edward aux mains d’argent, Charlie et la chocolaterie,...