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Actualités - CHRONOLOGIE

SYSTÈMES D’EXPLOITATION - Retour en images sur les standards Microsoft Windows : 22 ans d’histoire

Alors que Windows Vista cherche à en mettre plein la vue, pourquoi ne pas remonter le temps pour se rendre compte de l’écart avec les toutes premières versions, tant sur le plan graphique qu’ergonomique. En 1985, Windows n’était qu’une interface parmi d’autres plaquée sur le DOS. Mais, portés par l’intuition que le logiciel représentait la clé de l’informatique grand public, Bill Gates et Microsoft vont réussir à imposer leurs standards à coup d’innovations. La dernière version du système d’exploitation de Microsoft n’a pas été épargnée par les critiques, souvent faciles, parfois justifiées. Mais regardons un peu dans le rétroviseur, il y a 22 ans sortait Windows 1.0. Que de chemin parcouru en termes de présentation et d’ergonomie au cours de ces deux décennies. Partie émergée de l’évolution de la micro-informatique, l’interface a elle aussi fait sa mue. Retour en images. Windows 1.0 Windows 1.0 sort fin 1985. Sur disquettes, cela va sans dire. Ce premier chapitre de la saga est celui d’un échec commercial pour l’éditeur, créé 10 ans plus tôt par Bill Gates et Paul Allen. La faute incombe à une interface déjà dépassée par la concurrence. En effet, Windows 1.0 permet seulement d’ouvrir une application à la fois alors que le système 1.1 d’Apple (l’éternel rival) autorise la superposition des fenêtres ! Windows 2.0 Microsoft rectifie le tir deux ans plus tard avec la mouture 2.0 de son système d’exploitation. Désormais, l’utilisateur peut démultiplier les tâches et jouer au Reversi tout en accédant au Panneau de configuration. On admire au passage la simplicité des jeux et le peu d’options de réglage. Pas de doute, Windows n’est toujours qu’une surcouche du système DOS. À cette époque, il est d’ailleurs possible d’utiliser Windows sur des ordinateurs équipés d’un DOS différent de celui de Microsoft (MS-DOS). Cette remise à niveau ne suffit toutefois pas à lancer véritablement Windows. Windows 3.1 C’est avec la série 3.x que Windows va gagner des points et des parts de marché. Le fait que Windows soit déjà installé sur les ordinateurs, ajouté à quelques innovations bienvenues, explique ce succès. L’apparition du Lanceur de programmes (Program manager) et du Gestionnaire de fichiers (File manager) constitue de redoutables avancées en matière d’ergonomie puisqu’il n’est plus nécessaire de recourir au DOS. Malgré une sobriété graphique marquante, ce Windows se rapproche grandement de ce que l’on connaît aujourd’hui en termes d’organisation. Pour la petite histoire : c’est en 1990 que le Solitaire voit le jour. D’abord aux côtés du Reversi dans Windows 3.0 (1990), qu’il remplace dès la version 3.1 (1992). Windows 95 La course à l’ergonomie s’accélère et l’ajout d’un bouton Démarrer, pour faire le tour du propriétaire, constitue un véritable coup de génie. Il est relayé par une campagne publicitaire astucieuse avec la chanson Start Me Up des Rolling Stones. L’écho est favorable côté public, le système d’exploitation se vend comme des petits pains pour établir un nouveau record. Le DOS est quasiment invisible et le canevas Microsoft pratiquement achevé. Comme Windows 95 ne peut fonctionner qu’avec la dernière version de MS-DOS, les attaques de la concurrence contre les risques de monopole s’intensifient. Windows 98 Entre-temps, informatique et Internet ont déjà uni leurs destinées et Windows 98 va s’attacher à intégrer au mieux cette nouvelle fonction en passe de vampiriser l’ordinateur. Internet Explorer 4.0 est installé par défaut dans la première version de Windows 98 et Internet Explorer 5.0 dans la seconde. Avec l’avènement du réseau, le nom de Windows donné au système d’exploitation passe pour une divine inspiration. Partage de connexion pour ordinateurs en réseau et Netmeeting pour « tchatter » attestent de la révolution et de la démocratisation de la micro, devenue un outil de communication incontournable. Windows Me Pour basculer dans le troisième millénaire, Microsoft y va de sa version Millénium. Malgré sa désignation, cette mouture découle de la branche 9x sur le plan de l’architecture. Sorti finalement peu de temps après Windows 98SE, le système souffre d’un manque de finition et de nombreux bugs. Les nouveautés concernent principalement la charte graphique enrichie en couleurs et la distribution logicielle : Windows Media Player 7.0 et Windows Movie Maker sont de la partie. Windows XP N’en déplaise au service marketing de Microsoft, ce n’est qu’en 2001, lors du passage à XP, qu’une majorité d’utilisateurs n’a pu réprimer une expression d’étonnement, voire de plaisir. À peine un an après la déception Millénium, Windows XP surprend sur le plan graphique, reléguant aux oubliettes les menus gris et poussiéreux. Même si les utilisateurs Mac avaient droit à de toutes autres réjouissances dans le même temps, XP fait un sacré bond. Mais ce lifting ne doit pas éclipser l’évolution technique, basée sur le noyau NT réservé jusqu’ici à la branche professionnelle et développée en parallèle, XP va vite se révéler beaucoup plus fiable que ses prédécesseurs. Enrichi d’une fonction Media Center, il aura fallu attendre 6 ans pour le voir (potentiellement) remplacé. Windows Vista Nous voici revenu en 2007. Bilan contrasté pour cette dernière version dont les effets de style peinent à cacher des problèmes de compatibilité à différents étages. On peut regretter que Microsoft ait concentré ses efforts sur l’esthétique et délaissé les questions d’ergonomie. Cependant, l’histoire de Windows fut tout sauf linéaire et nous ne sommes pas à l’abri d’une bonne surprise dans un futur proche… La firme de Redmond a déjà livré quelques informations sur les chantiers en cours : d’abord « Fidji », en 2008, une grosse mise à jour de Vista comprenant les fonctionnalités initialement prévues (notamment le nouveau système de fichier WinFS), puis le mystérieux « Vienna », en 2009, qui s’éloignerait complètement des canons Windows.

Alors que Windows Vista cherche à en mettre plein la vue, pourquoi ne pas remonter le temps pour se rendre compte de l’écart avec les toutes premières versions, tant sur le plan graphique qu’ergonomique. En 1985, Windows n’était qu’une interface parmi d’autres plaquée sur le DOS. Mais, portés par l’intuition que le logiciel représentait la clé de l’informatique grand...