Rechercher
Rechercher

Actualités

Clap sur... Vous avez Tarentiné ? Eh bien Rodriguez maintenant

Deux « geeks »* papotent ensemble. L’un dit : « J’aimerai bien faire un film slasher*. » Et l’autre de répondre : « Et moi, un film de zombies. » Et les deux de s’écrier de concert : « Et pourquoi ne ferions-nous pas un film “grindhouse ”*, en hommage aux anciens films séries B que nous chérissons tant et dont nous gardons à nous deux une vidéothèque très riche. Nous pourrions ainsi partager cet amour fou et un peu fêlé pour le cinéma avec d’autres fêlés de la planète. Et tant pis si certains n’apprécient pas nos œuvres ou nous traitent de violents. » Ces deux-là ont pour noms Quentin Tarentino et Robert Rodriguez. Dès leur enfance, ils ont hanté les salles obscures, parfois les plus dangereuses des rues d’Amérique, et se sont rassasiés de films, tous genres de films. Leur appétit de « movies » (car c’est de cela dont il s’agit, de pellicules qui bougent) reste jusqu’à aujourd’hui insatiable. À eux deux, ils auront tout risqué, tout réinventé et introduit à leur manière le phénomène gore *. Ces deux-là s’invitent souvent sur leurs plateaux réciproques et Tarentino s’amuse souvent à jouer l’acteur et le « chef op’ » chez son pote Rodriguez. Mais le concept du double programme avec fausses bandes-annonces en guise d’entracte, parfaitement en phase avec le système Grindhouse, fut jugé inhabituel pour les pays européens et ne passa pas les frontières américaines. Le programme fut coupé en deux. D’ailleurs pour les frères Weinstein, habitués à des succès faramineux, cette production fut un bide. Peu importe ! Tarentino et Rodriguez auraient quand même réussi à faire admettre un certain public dans leur « Geekosphère ». *Geek est un stéréotype décrivant une personne passionnée, voire obsédée par un domaine précis. Le type même du geek sont les premiers de la classe à profil scientifique, férus de superhéros et de science-fiction. *Slasher est un genre cinématographique, sous-genre du film d’horreur, mettant en scène les meurtres d’un tueur psychopathe qui élimine un par un les personnages de l’histoire. *Grindhouse, ce sont les salles de cinéma qui projetaient dans le temps des doubles programmes déjantés, mêlant violence et érotisme, entrecoupés de bandes-annonces. Ces salles donnèrent leur nom au genre de films. *Gore : beaucoup de violence, d’hémoglobine, façon « trash ».

Deux « geeks »* papotent ensemble. L’un dit : « J’aimerai bien faire un film slasher*. » Et l’autre de répondre : « Et moi, un film de zombies. » Et les deux de s’écrier de concert : « Et pourquoi ne ferions-nous pas un film “grindhouse ”*, en hommage aux anciens films séries B que nous chérissons tant et dont nous gardons à nous deux une vidéothèque très riche. Nous...