Rechercher
Rechercher

Actualités

Le groupe Sadr met fin à son boycott du Parlement Nouveau massacre en Irak, alors que Kirkouk pleure ses morts

Une trentaine de villageois ont été tués en Irak dans un nouveau massacre, au lendemain d’un attentat particulièrement meurtrier qui a fait plus de 80 morts dans le nord du pays. Les violences quotidiennes se sont aussi poursuivies à Bagdad où deux attentats ont fait 11 morts hier, dont l’un près de l’ambassade d’Iran. Sur le plan politique, un développement positif est intervenu avec la levée du boycottage du Parlement par les députés du dirigeant radical chiite Moqtada Sadr. Dans la nuit de lundi à mardi, des hommes portant des uniformes de l’armée irakienne ont abattu 29 hommes, femmes et enfants du village de Duwailiyah, dans la province de Diyala, au nord-est de la capitale, a dit un porte-parole militaire irakien, le colonel Raghib Radhi al-Omairi. Il a qualifié l’opération de « terroriste ». Hier, l’armée américaine a annoncé le lancement d’une nouvelle offensive en province, dans l’ouest de l’Irak. Plus de 9 000 soldats américains et irakiens veulent « neutraliser toute tentative par des forces anti-irakiennes de rétablir une présence dans les principales régions le long de la vallée de l’Euphrate », dans la province d’al-Anbar. À Bagdad, au moins sept personnes ont été tuées et huit autres blessées dans un attentat-suicide à la voiture piégée contre une patrouille de l’armée irakienne. Peu auparavant, une voiture piégée avait fait quatre morts et deux blessés sur un parking proche de l’ambassade d’Iran, selon un porte-parole militaire pour Bagdad, le général Qassim Atta. Ces nouvelles violences sont survenues alors que les habitants de Kirkouk, dans le Nord, se préparaient à enterrer les victimes de l’attentat qui a fait 84 morts et 185 blessés lundi, selon un bilan revu à la hausse. Deux autres attentats avaient fait un mort et quatre blessés au total dans la grande ville pétrolière. Selon des habitants, cet attentat, le plus meurtrier qui se soit produit à Kirkouk, va accentuer les tensions déjà existantes entre communautés. Les leaders kurdes aimeraient voir leur ville rejoindre la région autonome du Kurdistan, alors que les Arabes et les Turcomans y sont farouchement opposés. Ces explosions « ont pour but d’inciter la population de Kirkouk à la violence interconfessionnelle », estime un dignitaire religieux, cheikh Ismaïl al-Hadidi. L’ambassadeur des États-Unis, Ryan C. Crocker, et le général David Petraeus, commandant des forces américaines en Irak, ont dénoncé une utilisation aveugle de la violence « qui sape le processus de réconciliation et de reconstruction vital pour la population irakienne ». Sur le plan politique, le groupe parlementaire du dirigeant radical chiite Moqtada Sadr a mis fin à son boycott de cinq semaines du Parlement irakien, au moment où un projet de loi controversé sur le pétrole doit être examiné par l’Assemblée sur fond de pressions américaines. « Le parti Sadr annonce que la suspension de sa participation (au Parlement) a pris fin aujourd’hui », a déclaré hier à l’AFP son leader Nassar al-Roubaï, dont le courant occupe 32 des 275 sièges de l’Assemblée. Les sadristes avaient décidé de boycotter le Parlement pour protester contre la destruction, le 13 juin, des deux minarets du mausolée chiite al-Askari, à Samarra, reprochant en partie aux autorités irakiennes d’avoir échoué à protéger l’un des lieux les plus vénérés du pays, déjà la cible d’un premier attentat en février 2006. Mais le gouvernement a maintenant accédé aux demandes des sadristes exigeant une enquête pour les deux attentats, la sécurisation de la route de Samarra, l’une des plus dangereuses du pays, et la reconstruction du site avec de la « main-d’œuvre de pays musulmans », a affirmé Hassan al-Sinaid, un député du parti Dawa du Premier ministre chiite Nouri al-Maliki.

Une trentaine de villageois ont été tués en Irak dans un nouveau massacre, au lendemain d’un attentat particulièrement meurtrier qui a fait plus de 80 morts dans le nord du pays. Les violences quotidiennes se sont aussi poursuivies à Bagdad où deux attentats ont fait 11 morts hier, dont l’un près de l’ambassade d’Iran. Sur le plan politique, un développement positif est...