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TÉLÉPHONIE Épuisés mais ravis, les mordus de l’iPhone le touchent enfin du doigt Page réalisée par Gaby Nasr

Les yeux clignant de sommeil, Greg Packer, après cinq jours assis dans la rue, brandit triomphalement sous les vivats de la foule ses deux petits sacs noirs, contenant chacun un iPhone, le nouveau téléphone-baladeur d’Apple. « C’est merveilleux », crie-t-il d’une voix rauque, avant d’ajouter : « Maintenant, je rentre me coucher. » Arrivé dès le premier jour à l’aube, Greg était le premier de la file d’attente qui n’a cessé de s’allonger au fil des jours devant l’Apple Store de la Cinquième Avenue à New York, où les ventes de l’iPhone venaient de débuter. Ils étaient une poignée, puis des dizaines, puis des centaines : environ 400 personnes attendaient l’ouverture des portes pour acheter les premiers ce gadget hypermédiatisé, sous l’œil sidéré de plusieurs centaines de badauds, et filmés par des dizaines de télévisions. « On dirait que la reine va sortir », a plaisanté un journaliste britannique. Brett, de Brooklyn, a cherché la bonne affaire… et l’a trouvée. « J’ai déjà revendu les deux sur eBay. Très cher, mais je ne vous dirais pas combien », s’exclame en sortant de la boutique ce barbu aux yeux pétillants de joie, ses deux iPhones en main. Il a attendu 30 heures. « C’est magique. Ça va être renversant », lance avec ravissement Andrew, qui a attendu 24 heures. « Je vais appeler ma femme et puis ma mère, et puis tous mes amis, pour leur dire "j’ai un iPhone" ! J’ai attendu 21 heures et je le referai. C’est un appareil formidable, plus petit que ce que je pensais. Je pourrais le manger s’il ne coûtait pas 600 dollars ! », se délecte Shawn King, qui ne se lasse pas de palper l’objet. « Mais cela n’aurait pas valu la peine s’il n’y avait pas eu tout ceci », dit-il en englobant de la main le spectacle des dizaines d’employés du magasin qui, en haie d’honneur à l’entrée, applaudissent chaque client, ainsi que la foule massée alentour et la forêt de caméras. « Il y avait dans le magasin presque cent employés qui nous ont applaudis ! », s’émerveille-t-il. « Et puis en cinq minutes on pouvait l’acheter, sans devoir attendre une demi-heure pour signer un contrat », ajoute ce mordu. Les nouveaux acquéreurs doivent en effet actionner leur iPhone et prendre leur abonnement obligatoire chez l’opérateur ATT de chez eux, sur Internet. Devant des magasins ATT, qui vendent également l’iPhone, l’atmosphère était bien plus discrète, mais là aussi des clients attendaient, quoique seulement depuis quelques heures. Vers 18 heures patientaient tranquillement une quarantaine de personnes devant un magasin ATT de la 47e rue, et autant devant un autre situé quatre rues plus loin. Probablement pour faire durer le suspense, les employés d’ATT tout comme d’Apple avaient visiblement pour consigne de ne pas révéler combien d’appareils ils avaient en stocks. Mais sur le site d’Apple, qui surveille les stocks en temps réel, aucune pénurie n’était signalée. Pas besoin de se rendre en magasin. En fait, les consommateurs peuvent acheter l’appareil sur Internet. Apple pense en vendre 10 millions d’ici à fin 2008. Les analystes, plus optimistes, tablent sur 13 à 20 millions.
Les yeux clignant de sommeil, Greg Packer, après cinq jours assis dans la rue, brandit triomphalement sous les vivats de la foule ses deux petits sacs noirs, contenant chacun un iPhone, le nouveau téléphone-baladeur d’Apple. « C’est merveilleux », crie-t-il d’une voix rauque, avant d’ajouter : « Maintenant, je rentre me coucher. »
Arrivé dès le premier jour à l’aube,...