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PEOPLE - la Japonaise Riyo Mori a été prise en main par Inès Ligron, une femme d’affaires française Miss Univers 2007: les dessous bleu-blanc-rouge d’une victoire

Des mois avant son sacre, la Japonaise Riyo Mori, Miss Univers 2007, a été prise en main par Inès Ligron, une femme d’affaires française adepte d’une méthode radicale consistant à bousculer la légendaire réserve nippone pour transformer ses protégées en de sensuelles sirènes. Issue du milieu de la mode, Mme Ligron avait été recrutée en 1997 par le magnat américain de l’immobilier Donald Trump pour populariser au Japon le concours de beauté qu’il venait de racheter. « J’ai toujours pensé gagner le concours de Miss Univers » où triomphaient alors les Sud-Américaines, explique à l’AFP Mme Ligron, une Montpelliéraine de 44 ans installée à Tokyo. « Je devais donc trouver une Japonaise qui ait une attitude de Sud-Américaine, c’est-à-dire ouverte, dotée d’une très forte personnalité et capable de penser qu’elle est la plus belle pendant les quatre semaines de la compétition », poursuit-elle. « C’est très difficile dans une société japonaise où l’on vous apprend depuis toute petite à se noyer dans la masse, à ne pas se mettre en avant et à être humble », assure-t-elle. « Il a donc fallu que je bouleverse tout ça pour refaire en quelque sorte l’éducation » des candidates, dit-elle avec aplomb. Chaque année, des milliers de Japonaises font acte de candidature auprès de Mme Ligron, qui n’en retient que quinze dans la phase finale, cinq mois avant le concours international de beauté, où seule l’une d’elles représentera le Japon. Une fois sélectionnées, les demoiselles âgées de 18 à 25 ans sont totalement à la merci de Mme Ligron, qui commence par « relooker » ses protégées de la tête aux pieds. Apprendre la sensualité Directive, la Française n’hésite pas non plus à « changer le nom de celles qui ont un gros problème de timidité pour qu’elles s’inventent une autre identité ». « Je leur apprends à être sensuelles à avoir confiance en elles en leur répétant qu’elles sont belles et intelligentes du matin au soir », assure-t-elle, soulignant l’importance de la ritournelle dans un Japon où les compliments personnels sont rares. Plusieurs mois avant sa victoire, Riyo Mori était, selon Mme Ligron « une gamine de 19 ans. J’ai essayé de lui faire brûler les étapes pour qu’elle se comporte comme une femme de 30 ans ». Sacrée Miss Univers 2007 le 29 mai, l’intéressée a confié aux médias nippons avoir beaucoup changé au contact de la Française. « J’avais immensément confiance en moi, car je savais que j’étais mieux préparée que toutes les autres candidates », a-t-elle dit. Nudisme Sous la houlette de Mme Ligron, qui utilise les moyens vidéo, les timides demoiselles apprennent à se déhancher, à lancer des regards « de feu » et à s’exprimer avec aplomb. Pour développer leur pouvoir de séduction, Mme Ligron use d’une méthode plutôt singulière : « Sitôt les quinze finalistes sélectionnées, je les emmène chez moi et les enferme uniquement en ma présence et de celle de mon assistante. » « Toutes les filles se déshabillent et se mettent en string. On cause devant trois miroirs et tout le monde se regarde », poursuit-elle. S’il prête à sourire, l’exercice doit permettre à ses protégées de « découvrir leur corps », ignoré selon Mme Ligron par de nombreuses Japonaises, afin de pouvoir se déplacer aisément sur scène et compenser leurs éventuelles faiblesses pour séduire le jury. La Française recommande aussi à ses stagiaires de s’imprégner de séries de TV américaines telles que Sex and the City pour devenir « sophistiquées, modernes et sexy », ou de s’inspirer de célébrités telles que la reine américaine du R and B Beyoncé ou l’actrice italienne Monica Bellucci. Accusée par certains au Japon de porter atteinte à la traditionnelle beauté fondée sur la sobriété, la Française n’en a cure. « Une Japonaise réservée n’aurait jamais gagné Miss Univers. Mon objectif n’est pas de changer les mœurs japonaises, mais de gagner le concours », dit Mme Ligron qui espère, en 2008, hisser une Française en haut du podium et une Japonaise sur la deuxième marche.
Des mois avant son sacre, la Japonaise Riyo Mori, Miss Univers 2007, a été prise en main par Inès Ligron, une femme d’affaires française adepte d’une méthode radicale consistant à bousculer la légendaire réserve nippone pour transformer ses protégées en de sensuelles sirènes.
Issue du milieu de la mode, Mme Ligron avait été recrutée en 1997 par le magnat américain de...