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Le président élu commence « à travailler » la composition du nouveau gouvernement Ébranlé par la défaite, le Parti socialiste tente de resserrer les rangs en vue des législatives

Deux jours après l’élection du candidat de la droite, Nicolas Sarkozy, à la présidence en France, l’onde de choc de la défaite continue d’ébranler le Parti socialiste alors que se profile la bataille des élections législatives en juin. Le Parti socialiste (PS), dont la candidate Ségolène Royal a été battue sévèrement par M. Sarkozy avec plus de 53 % des suffrages, semblait toujours agité par des remous. Son bureau national s’est réuni lundi soir pour tenter de resserrer les rangs en vue des législatives des 10 et 17 juin. Mais l’ancien Premier ministre Laurent Fabius, représentant l’aile gauche du parti mécontente de l’ouverture au centre opérée par Mme Royal, a maintenu hier qu’il fallait « un vrai rassemblement sur des positions de gauche ». Un proche collaborateur de Mme Royal, Jean-Louis Bianco, a répliqué en estimant que malgré sa défaite, celle-ci était « absolument légitimée » par le scrutin et que son programme devait être « la base » des propositions défendues aux législatives. Selon lui, Ségolène Royal « a bouleversé la vie politique française », et « il s’est passé quelque chose entre elle et le peuple français, et elle doit continuer ». « On a besoin qu’elle continue », a-t-il insisté en se félicitant qu’elle ait « affirmé sa disponibilité ». Mme Royal a promis dimanche de « continuer » le combat, se posant implicitement en chef de son camp, mais les ténors du PS, dont M. Fabius et le social-démocrate Dominique Strauss-Kahn, lui ont d’emblée contesté cette place, relançant le débat sur l’orientation – ancrage à gauche ou évolution vers le centre – du parti. Le chef du PS François Hollande, affaibli par la défaite de Ségolène Royal, sa compagne, a tenté de calmer le jeu en affirmant que c’était à lui qu’il incombait de « conduire la campagne des législatives ». Il faut empêcher Nicolas Sarkozy d’avoir « une Assemblée à sa main et un parti qui aura tous les leviers », a déclaré M. Hollande. Estimant que le Parti socialiste a « le feu aux fesses », le député du PS Vincent Peillon a prôné hier le rassemblement des socialistes afin d’éviter une « bérézina » électorale en juin aux législatives. Interrogé sur RFI au sujet du bureau national du PS de lundi, au cours duquel les dirigeants socialistes se sont efforcés de taire leurs divergences, Vincent Peillon, qui fut l’un des porte-parole de Ségolène Royal pendant la campagne pour la présidentielle, a souligné que chacun était soucieux d’éviter l’affrontement. La priorité, a-t-il souligné, est d’éviter une sévère défaite pour la gauche lors des élections législatives des 10 et 17 juin. De son côté, Manuel Valls, député maire PS d’Evry (Essonne), a affirmé hier que « les germes de la défaite étaient inscrits depuis longtemps dans l’absence de travail » des socialistes depuis 2002. D’après lui, « dans les mois qui viennent, il faudra des changements profonds et une nouvelle génération à la tête du PS, cela va de soi ». Entre-temps, côté UMP, l’un des proches collaborateurs de M. Sarkozy, Claude Guéant, a indiqué que le président élu allait profiter de ses trois jours de repos pour travailler « à la composition de son gouvernement » avant la passation des pouvoirs avec le président sortant Jacques Chirac le 16 mai. M. Sarkozy veut former une équipe resserrée de 15 ministres (contre 29 dans le gouvernement sortant) dont la tête devrait revenir, selon la presse, à l’ancien ministre de l’Éducation et du Travail François Fillon. Le gouvernement sera composé de « personnes d’horizons divers » avec peut-être même des « ministres de gauche », a ajouté M. Guéant. Selon le Financial Times, durant une conversation entre le Premier ministre britannique qui l’appelait pour le féliciter, M. Sarkozy lui a dit : « Pourquoi ne dites-vous pas quelques mots au prochain Premier ministre français ? » en passant le téléphone à M. Fillon.
Deux jours après l’élection du candidat de la droite, Nicolas Sarkozy, à la présidence en France, l’onde de choc de la défaite continue d’ébranler le Parti socialiste alors que se profile la bataille des élections législatives en juin.
Le Parti socialiste (PS), dont la candidate Ségolène Royal a été battue sévèrement par M. Sarkozy avec plus de 53 % des suffrages,...