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Au moins 15 personnes tuées dans des attentats en Irak, 32 corps découverts à Bagdad Hachémi appelle à des discussions avec les insurgés, à l’exception d’el-Qaëda

Le vice-président irakien, Tarek al-Hachémi, a appelé hier à des discussions avec les insurgés en Irak, à l’exception d’el-Qaëda, dans une interview à la BBC. Par ailleurs, quinze personnes ont été tuées hier dans des attentats à travers le pays et la police a découvert 32 corps à Bagdad. «Je pense qu’il n’y a pas d’autre moyen que de parler à tout le monde, à l’exception d’el-Qaëda qui n’est pas vraiment disposée à discuter avec quiconque », a-t-il déclaré. « Ils font partie des communautés irakiennes », a-t-il ajouté à propos des insurgés. Et à part el-Qaëda, a insisté M. al-Hachémi, « je pense en fait qu’ils devraient tous être invités, devraient être appelés à s’asseoir autour de la table pour discuter de leurs peurs, de leurs réserves ». Une multitude de groupes sont estimés responsables de la violence en Irak, qui fait des centaines de morts par mois. M. al-Hachémi, un sunnite, a fait part de ses « réserves sur l’expérience du gouvernement actuel », alors qu’on lui demandait s’il reflétait la nature confessionnelle du conflit. « Nous devons casser la polarisation (confessionnelle)... Peut-être que pour casser cette polarisation, nous devons d’abord réformer le système électoral et ensuite décider d’élections anticipées », a-t-il ajouté. Et il a aussi affirmé que l’infiltration par les milices des forces de sécurité était « en train de devenir un état de fait. Nous devons purger les forces armées de ces milices et les orienter vers le patriotisme et le professionnalisme », a-t-il estimé. M. al-Hachémi a également expliqué que de nombreuses personnes en Irak étaient « irritées » de la présence dans le pays de la coalition internationale car les troupes étrangères « portent atteinte à la dignité des Irakiens ». Mais, a-t-il précisé, la coalition restera sur place « jusqu’à nouvel ordre ». Et il a estimé que la situation sécuritaire à Bagdad s’était « améliorée de manière significative », en dépit de la poursuite de la violence confessionnelle « de temps en temps ». Mardi marquait le quatrième anniversaire de l’intervention en Irak par la coalition menée par les États-Unis, le 20 mars 2003. Le conflit a fait près de 60 000 morts civils irakiens, selon les estimations les plus faibles, et les Américains et leurs alliés ont perdu environ 3 500 soldats. Par ailleurs, hier, quinze personnes ont été tuées et plus d’une trentaine d’autres blessées dans des attentats en Irak, selon des services de sécurité et des sources hospitalières. La police a par ailleurs découvert 32 corps à Bagdad et les forces de sécurité ont trouvé ceux de deux policiers enlevés récemment à Diwaniyah (Sud). Les deux agents ont été torturés. Toujours dans la capitale, une personne a été tuée et sept autres blessées lorsque des démineurs américains ont fait exploser une voiture piégée garée près du ministère des Finances, dans le centre-ville, selon une source au ministère de la Défense. L’explosion a été spectaculaire : elle a soulevé une immense gerbe de poussière et de fumée visible à des kilomètres à la ronde et a été entendue dans une grande partie de la ville, faisant trembler les vitres d’immeubles avoisinants. À Ramadi, au moins 45 personnes soupçonnées de participer à la rébellion ont été arrêtées hier lors d’une vaste opération de la police qui a duré plus 11 heures et a réuni plus de 500 policiers dans le centre de la ville, foyer de l’insurrection sunnite à l’ouest de Bagdad. Un proche de Sadr libéré D’autre part, un important dignitaire du mouvement radical chiite de Moqtada Sadr, cheikh Ahmad al-Chaibani, a été libéré hier par l’armée américaine après deux ans et demi de détention, a-t-on appris de sources concordantes. Un représentant du mouvement sadriste, Hamdallah al-Rekabi, a confirmé à l’AFP cette libération et ajouté que cheikh Chaibani « se trouvait à Bagdad » mercredi soir. Porte-parole du mouvement sadriste durant les combats dans la ville chiite de Najaf, au sud de Bagdad, entre l’armée du Mehdi, la milice de Moqtada Sadr, et l’armée américaine, cheikh Chaibani, une figure du mouvement, avait été arrêté le 21 septembre 2004. Le mouvement de Moqtada Sadr est à la fois résolument hostile aux Américains mais aussi un parti important du gouvernement d’unité nationale (six ministères) de Nouri al-Maliki, qui est soutenu par les Américains.

Le vice-président irakien, Tarek al-Hachémi, a appelé hier à des discussions avec les insurgés en Irak, à l’exception d’el-Qaëda, dans une interview à la BBC. Par ailleurs, quinze personnes ont été tuées hier dans des attentats à travers le pays et la police a découvert 32 corps à Bagdad.

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