Le ministre de la Défense reçu en grande pompe au Pentagone Murr : La rencontre avec Gates confirme « le soutien à l’armée libanaise sans condition politique aucune » WASHINGTON, d’Irène MOSALLI

Le ministre de la Défense, Élias Murr, qui poursuit une tournée aux États-Unis, a été reçu hier à Washington par son homologue américain, Robert Gates, en présence du chef d’état-major des forces américaines et de plusieurs officiers supérieurs. M. Murr a eu droit à une cérémonie réservée aux hôtes de marque visitant pour la première fois le Pentagone. À son arrivée, il a été accueilli par 19 coups de canon. Puis, il a passé en revue la garde d’honneur représentant les différents corps de l’armée américaine : les forces terrestres, navales, aériennes, le corps des marines et les gardes-côtes. Ensuite, les deux ministres ont tenu une réunion à huis clos, avant de se rendre à un déjeuner de travail donné par M. Gates en l’honneur de M. Murr et de la délégation qui l’accompagne. À l’issue de ces entretiens, M. Murr a précisé qu’elles « étaient une confirmation de l’appui américain à l’armée libanaise sans condition politique aucune ». « On nous a aussi fait savoir que les équipements promis seraient livrés à l’armée dans les deux mois à venir, donc avant le mois de juin », a-t-il précisé. « J’ai confirmé ce qu’il y avait à confirmer au sujet du matériel destiné à consolider l’armée et j’ai entendu ce que je voulais entendre », a-t-il ajouté. Interrogé pour savoir s’il a été question des armes du Hezbollah, M. Murr a répondu : « Nous n’avons pas évoqué ce sujet. La position de l’armée est claire. Il s’agit là d’une question purement libanaise qui sera résolue par le Liban. Elle ne concerne ni les États-Unis ni aucun autre pays. » Prié de commenter la déclaration du ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moallem, qui a notamment menacé de fermer la frontière syrienne avec le Liban, au cas où cette frontière était contrôlée par la Finul, le ministre a éludé la réponse. « Ils ne fermeront pas les frontières car la Finul n’y est pas encore », a-t-il dit. La veille, M. Murr avait été reçu à la Maison-Blanche par Stephen Hadley, qui dirige le Conseil national pour la sécurité, et les principaux membres de son équipe.