Le ministre de la Défense reçu par la secrétaire d’État US, Condoleezza Rice Élias Murr : L’armée a prouvé qu’elle peut défendre les frontières aussi bien avec Israël qu’avec la Syrie

Washington, de notre correspondante Irène MOSALLI Il y a cinq jours, le Liban législatif, par le biais du député et leader druze Walid Joumblatt, était reçu au département d’État. Hier matin, c’était le ministre de la Défense, Élias Murr, qui a eu un entretien avec la secrétaire d’État Condoleezza Rice. À l’issue de cette visite, M. Murr a expliqué que sa discussion avait d’abord porté sur la résolution 1701 et la coopération de l’armée avec la Finul. Puis il a mis l’accent sur le point suivant : « Mme Rice m’a confirmé le soutien technique américain à l’armée libanaise, et surtout un soutien qui n’est soumis à aucune condition politique. L’essentiel étant l’indépendance et la souveraineté d’un Liban doté d’une armée forte qui protège, et son indépendance et son peuple », a-t-il dit. À la question de savoir s’il avait demandé un nouveau matériel pour la protection des frontières, il a précisé que venait de se tenir à Beyrouth une réunion entre les délégués allemands au sein des Nations unies, le Premier ministre et une équipe de travail de l’armée libanaise pour tester les premiers radars qui seront installés aux points sensibles des frontières. Une aide militaire immédiate À-t-il été question, au cours de cette entrevue, de la situation régionale, à la lumière de la visite du président iranien en Arabie saoudite ? « Au cas où il y aurait une solution de ce côté-là, a dit M. Murr, on s’attend à une répercussion positive sur le Liban. Mais jusqu’à présent, on n’a pas d’informations précises sur ces pourparlers. » À la question de savoir comment est perçu le rôle de plus en plus actif de l’armée libanaise, M. Murr a déclaré : « L’armée libanaise a prouvé aux Libanais et à la communauté internationale qu’elle est unifiée et capable de défendre ses frontières, que ce soit avec Israël ou avec la Syrie. Et si ce rôle n’était pas reconnu, je ne pense pas que l’Administration américaine lui aurait fourni le matériel dont elle a besoin. Ce qu’elle s’apprête à faire dans l’immédiat. » Interrogé sur les risques de guerre civile au Liban, M. Murr a répondu : « Il n’y aura pas de guerre civile tant que l’armée libanaise sera présente. » Signalons que dans l’après-midi, M. Murr s’est réuni avec les membres du Congrès d’origine libanaise Darrel Issa, Nick Rahal, Ray Lahoud et Charles Boustany. Le soir, il était l’hôte d’un dîner donné en son honneur par le Pentagone dans un club select de la ville, le Washington Club. Aujourd’hui, M. Murr aura une réunion avec Stephen Hadley, qui préside le Conseil national pour la sécurité, ainsi qu’avec son homologue américain, Robert Gates.