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Actualités - CHRONOLOGIE

Dix produits seront taxés à l’importation durant des périodes prédéfinies Le calendrier agricole, une lueur d’espoir pour un secteur sinistré

L’approbation récente du calendrier agricole apporte enfin une lueur d’espoir aux agriculteurs libanais voyant en ce dispositif un moyen de relancer et de protéger le secteur. Ce dernier a fortement subi ces dernières années les retombées des accords de libre-échange qui ont été signés avec les pays arabes. Le marché libanais s’est vu alors inondé de produits importés qui sont nettement moins chers que les produits locaux, notamment à cause d’une production à très bas coûts, mais également à cause des subventions assurées aux agricultures par certains gouvernements arabes. Mais le coup fatal a été incontestablement la guerre de juillet qui a totalement ravagé la production agricole. L’absence d’un recensement efficace des dégâts induits par cette guerre ainsi qu’une politique de dédommagement ont poussé l’Association des agriculteurs à recourir à l’aide des institutions arabes. La réunion exceptionnelle du Conseil économique et social de la Ligue arabe en octobre a ainsi été une occasion pour l’association de proposer un calendrier agricole qui a été maintes fois discuté avec des responsables au sein des ministères de l’Économie et du Commerce, et de l’Agriculture. La version finale de ce calendrier a été finalement approuvée lors de la réunion du Conseil économique de la Ligue arabe qui a eu lieu récemment au Caire. Le calendrier agricole Le calendrier agricole sera appliqué au cours de l’année 2007 et peut être renouvelé, a expliqué hier le président de l’Association des agriculteurs Antoine Howayek lors d’une conférence de presse. Le calendrier concerne dix produits qui seront taxés à hauteur de 70 % à l’importation durant les périodes de soutien (voir par ailleurs). Les obstacles à l’application Le calendrier agricole n’est pas la solution miracle aux maux du secteur agricole. Une série de décisions doivent être parallèlement prises afin d’assurer son succès. L’Association des agriculteurs estime que le gouvernement doit revoir certaines législations selon lesquelles les produits importés peuvent être de seconde qualité et pénétrer le marché libanais sans limite de poids ou de quantité. Un autre problème majeur auquel fait face le secteur est le laxisme dans le contrôle des frontières. Les agriculteurs demandent le recrutement d’agents spécialisés afin qu’ils contrôlent la qualité des produits importés et réclament également une vérification exhaustive des factures. Le mécanisme d’inspection douanière appliqué actuellement au Liban suit deux circuits : rouge pour une inspection exhaustive et vert pour une inspection légère. L’Association des agriculteurs a ainsi appelé à appliquer dorénavant le circuit rouge sur les produits agricoles importés tout en sauvegardant leurs qualités. Le calendrier agricole est certes un coup de pouce au secteur et permettra à la production locale de devenir plus compétitive. Mais il est également nécessaire que les agriculteurs misent sur la qualité de leur production qui, malgré son exemption des douanes aux frontières européennes, n’y a toujours pas accédé en raison de la non-correspondance des produits agricoles libanais aux standards de qualité imposés par l’Union européenne. Magali GHOSN
L’approbation récente du calendrier agricole apporte enfin une lueur d’espoir aux agriculteurs libanais voyant en ce dispositif un moyen de relancer et de protéger le secteur.
Ce dernier a fortement subi ces dernières années les retombées des accords de libre-échange qui ont été signés avec les pays arabes. Le marché libanais s’est vu alors inondé de produits importés qui sont...