Chelsea marche sur des œufs en Premier League

L’entraîneur de Chelsea Jose Mourinho a prévenu son équipe, en déplacement à Charlton, qu’elle ne pouvait plus se permettre de laisser l’écart se creuser avec Manchester United qui effectuera un déplacement difficile à Tottenham, lors de la 26e journée du championnat d’Angleterre. Avant-dernier du championnat, Charlton reste sur un nul et une victoire à Bolton et Portsmouth, les deux surprises du championnat rentrées dans le rang, et commence à se dire que le maintien ne relève plus de la science-fiction. Les Blues, qui n’ont toujours pas gagné à l’extérieur en championnat en 2007 et restent sur un non-match à Liverpool (0-2), n’ont d’autre choix que de tuer dans l’œuf ce désir d’avenir. « Nous ne pouvons plus nous permettre de laisser ces six points (NDLR : de retard sur Manchester) devenir huit ou neuf. Nous devons les laisser à six ou les transformer en trois ou quatre », prévient Mourinho, visiblement pointu en arithmétique. Le Portugais pourra compter sur son capitaine John Terry, dont l’absence, qui a débuté le 13 décembre, a coïncidé avec la dépression nerveuse du club. Mais comme il est dit que rien ne sera facile cette année, il devra composer avec la grave blessure de son latéral Ashley Cole et espérer que Manchester United trébuche à Tottenham. Les Spurs disposent sur le papier de joueurs capables de satisfaire Mourinho. Mais ils ont du mal à s’extraire du ventre mou du classement et à confirmer leur bonne saison précédente. Faux pas En face, l’équipe d’Alex Ferguson a démontré en Coupe contre Portsmouth (2-1) et en championnat face à Watford (4-0), qu’elle avait digéré la défaite ramenée du terrain d’Arsenal sur deux buts encaissés dans les ultimes instants. « Le coup au moral » qu’Arsène Wenger pensait avoir porté aux leaders s’est avéré une vue de l’esprit. Cristiano Ronaldo trimballe sa classe sur le front de l’attaque, Wayne Rooney lobe comme un Éric Cantona contre Sunderland, Michael Carrick avale les kilomètres, Paul Scholes distribue sans broncher, Henrik Larsson a retrouvé ses 20 ans. Et Ferguson les regarde, sans quitter son sourire satisfait de chat matois. « J’ai le sentiment qu’ils vont être champions cette saison, pour la simple raison que cela fait trois ans qu’ils ne l’ont pas été », a prédit l’entraîneur de Watford, Aidy Boothroyd. Derrière, Liverpool et Arsenal, en pleine forme, attendent le faux pas. Les Reds tenteront de laver leur humiliante défaite de l’aller (0-3) face à leurs grands rivaux d’Everton. Les Gunners, 4e, auront pour mission de percer le béton de Middlesbrough, une de ces équipes anglaises suffisamment déprimantes pour faire naître le doute et les vagues à l’âme chez les actionnaires des chaînes du monde entier quand ils pensent aux 4 milliards d’euros versés à la Premier League. Le programme Liverpool-Everton Aston Villa-West Ham Blackburn-Sheffield United Charlton-Chelsea Fulham-Newcastle Manchester City-Reading Watford-Bolton Wigan-Portsmouth Middlesbrough-Arsenal Tottenham-Manchester United.