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Israël - Le président continue de résister aux appels à sa démission La Knesset suspend « temporairement » Katzav

Le président israélien Moshe Katzav, sous le coup d’une inculpation pour viol, a été suspendu hier de ses fonctions à sa demande, mais continue de résister aux appels à sa démission, réclamée par une majorité d’Israéliens. À l’issue d’un débat de plusieurs heures, la commission en charge des affaires parlementaires a accepté, par 13 voix contre 11, d’accéder à la demande de M. Katzav. La commission compte 25 membres, dont 24 étaient présents. « La demande de mise en congé du président de l’État a été acceptée. À partir de ce moment, le président est suspendu temporairement. Il ne peut plus exercer sa fonction et ses prérogatives », a déclaré la présidente de la commission en charge des Affaires parlementaires, Ruhama Avraham. « La présidente de la Knesset Dalia Itzik assure l’intérim de la présidence », a-t-elle ajouté. La mise en congé permet à M. Katzav de continuer de jouir de son immunité, ce qui le met pour le moment à l’abri d’une inculpation formelle. Seule une démission ou une improbable procédure de destitution – par un vote des trois quarts des députés du Parlement – autoriserait son inculpation. « Ce vote est une tache ineffaçable sur le Parlement qui a donné une récompense à un homme accusé de viol au lieu de l’envoyer en prison », a réagi Zahava Galon, présidente du groupe parlementaire Meretz (extrême gauche) et membre de la commission des Lois de la Knesset. La conseillère juridique du Parlement, Nurit Elstein, a affirmé au début du débat que « le président devrait démissionner ». Elle a toutefois estimé qu’une mise en congé temporaire « est dans le domaine du raisonnable ». Pendant le débat, plusieurs députés se sont prononcés pour la démission immédiate de Moshe Katzav, comme le réclament le Premier ministre Ehud Olmert et une grande majorité d’Israéliens. Les fonctions présidentielles sont principalement protocolaires en Israël mais jusqu’à « l’affaire Katzav », le président bénéficiait en général d’une forte cote de popularité auprès de la population. Moshe Katzav a clamé son innocence dans une allocution mercredi soir lors de laquelle il a lancé des attaques tous azimuts contre la presse, la police, le procureur général, en se présentant comme une victime d’une « chasse aux sorcières » et d’une campagne « venimeuse et mensongère ». Il n’a cependant pas réussi à convaincre les Israéliens qui, selon deux sondages publiés hier dans les quotidiens les plus vendus Yediot Aharonot et Maariv, sont en grande majorité favorables à sa démission. Le procureur général Menahem Mazouz a annoncé mardi son intention d’inculper Moshe Katzav pour viol, harcèlement sexuel, entrave à la justice et menaces contre témoins. Le président, dont le mandat s’achève en juillet, est passible de 16 ans de prison s’il est reconnu coupable. Lors de son allocution, Moshe Katzav a dit qu’il démissionnerait uniquement si le procureur général décidait de son inculpation à l’issue d’une audition, dont la date n’a pas encore été fixée. Parmi les candidats pour remplacer Moshe Katzav, Shimon Peres, actuel vice-Premier ministre et vétéran de la scène politique israélienne, arrive en tête avec respectivement 45 % et 40,4 % dans les deux sondages. En deuxième position arrive le rabbin Israël Meïr Lau, ancien grand rabbin d’Israël, avec un soutien de 22 et 25,1 % des Israéliens. Viennent ensuite Réuven Rivlin, député du Likoud (opposition de droite) et ancien président du Parlement, Colette Avital, une députée du Parti travailliste qui devance Dalia Yitzik. Une bonne partie des commentateurs donne toutefois Réuven Rivlin comme gagnant probable en raison de ses nombreuses relations au sein du Parlement, instance qui élit le président à bulletins secrets.
Le président israélien Moshe Katzav, sous le coup d’une inculpation pour viol, a été suspendu hier de ses fonctions à sa demande, mais continue de résister aux appels à sa démission, réclamée par une majorité d’Israéliens.
À l’issue d’un débat de plusieurs heures, la commission en charge des affaires parlementaires a accepté, par 13 voix contre 11, d’accéder à la...