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Brésil Les gangs se déchaînent à Rio à trois jours du réveillon

Dix-huit personnes sont mortes dans une série d’attaques sanglantes lancées hier à l’aube par le crime organisé contre des cibles civiles et policières, à trois jours du réveillon qui attire des centaines de milliers de touristes à Rio de Janeiro. Huit commissariats et postes de police ont été mitraillés ainsi qu’un hôpital, tandis que quatre autocars et deux voitures de police ont été incendiés dans divers quartiers. Une grenade a été lancée contre une agence bancaire de banlieue, provoquant des dégâts matériels. Dans la pire attaque, sept personnes sont mortes carbonisées dans un autocar de tourisme incendié sur une grande avenue de la zone nord, près d’une favela. « Un groupe de trafiquants armés ont arrêté le car et ils n’ont pas laissé le temps aux passagers de descendre », a raconté un témoin. Le secrétaire à la Sécurité de l’État de Rio, Roberto Precioso, a tenté de rassurer la population alors que près de trois millions de personnes sont attendues sur les plages de Copacabana et d’Ipanema pour assister au feu d’artifice la nuit du réveillon, et faire leurs offrandes à la déesse de la mer Yémanja, dans le cadre du rituel afro-brésilien du Candomblé. « Toute la police militarisée est en alerte et la sécurité sera renforcée dans les endroits touristiques. Douze favelas sont déjà occupées par la police », a affirmé M. Precioso. Il a souligné que « les services de renseignements avaient été informés d’attaques planifiées par le crime organisé », ce qui avait permis de « réduire l’ampleur » des offensives. Le maire de Rio, Cesar Maia, a lancé lui aussi un « appel au calme ». Il a indiqué qu’il pourrait faire appel à la force nationale de sécurité récemment créée par le gouvernement fédéral et à l’armée. L’ordre d’attaquer des cibles civiles et policières est parti de la prison de haute sécurité Bangu I, a indiqué M. Precioso. Il a attribué cette vague de violences à une « réaction des trafiquants contre les autorités de l’État de Rio qui répriment le trafic de drogue » qui brasse des millions de dollars par an. Il s’agit aussi, selon lui, d’une « tentative d’intimidation du nouveau gouvernement qui prendra ses fonctions le 1er janvier » dans l’État de Rio. « Les criminels redoutent que la répression n’augmente davantage et que leurs conditions de détention soient durcies », a souligné M. Precioso. Les violences de Rio rappellent les attaques déclenchées par le crime organisé dans l’État de São Paulo au mois de mai. Orchestrées depuis les prisons par l’organisation criminelle Premier commandement de la capitale (PCC), ces violences puis la contre-attaque de la police avaient fait officiellement plus de 170 morts, dont une quarantaine d’agents des forces de l’ordre.
Dix-huit personnes sont mortes dans une série d’attaques sanglantes lancées hier à l’aube par le crime organisé contre des cibles civiles et policières, à trois jours du réveillon qui attire des centaines de milliers de touristes à Rio de Janeiro. Huit commissariats et postes de police ont été mitraillés ainsi qu’un hôpital, tandis que quatre autocars et deux voitures...