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Irak Les pertes américaines dépassent les 2 973 morts du 11-Septembre

Avec quatre nouveaux militaires américains tués hier à Bagdad, le nombre de morts américains depuis l’invasion de l’Irak en 2003 a dépassé le bilan symbolique des 2 973 morts des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis. Par ailleurs, près de cinquante personnes ont également été tuées hier en Irak au cours de plusieurs attentats. Trois soldats ont été tués hier, un quatrième dans un accident de la route, a annoncé l’armée américaine, portant à 2 976 le nombre de militaires ou personnels assimilés morts en Irak depuis la chute du régime de Saddam Hussein. Le 11 septembre 2001, quatre avions de ligne américains détournés par 19 membres d’el-Qaëda s’étaient écrasés sur le Word Trade center, le Pentagone et en Pennsylvanie, tuant 2 973 personnes. Face à cette attaque au cœur de l’Amérique, le président George W. Bush avait alors déclaré « la guerre contre le terrorisme », lancé ses troupes en Afghanistan à l’assaut du régime des talibans, protecteur d’Oussama Ben Laden, et affirmé la nécessité de renverser également le régime de Saddam Hussein, accusé de détenir des « armes de destruction massive ». Trois ans après l’invasion – très contestée au sein de la communauté internationale – de l’Irak, le bilan macabre des 2 976 pertes US dans ce pays devrait raviver aux États-Unis le débat sur l’intervention américaine et la politique du président Bush. Pour ce seul week-end de Noël, quinze soldats américains ont été tués dans le pays. Comme la plupart des victimes américaines, les trois soldats tués hier, « en mission de sécurisation » d’une route, sont morts dans l’explosion d’une bombe artisanale – l’un de ces terribles « IED » – au passage de leur véhicule. Les Irakiens ont quant à eux continué à payer le plus lourd tribut à la guerre. La capitale a connu hier une nouvelle journée de sang, avec près de 50 tués dans plusieurs attentats. Le plus meurtrier est survenu à la tombée de la nuit, près d’une mosquée sunnite d’un quartier nord de Bagdad, où au moins 20 personnes ont été tuées et 35 blessées dans un attentat à la voiture piégée. En milieu de matinée, ce sont trois voitures piégées qui ont explosé à quelques instants d’intervalle sur une des principales avenues du quartier majoritairement chiite d’al-Bayiha, très fréquentée à cette heure de la matinée. Seize tués et près de 70 blessés ont été évacués sur l’hôpital de Yarmouk, selon une source médicale au sein de cet établissement. Peu après, vers midi, un engin piégé a explosé dans un bazar du quartier d’al-Sharji, sur la rive est du Tigre, en plein centre-ville. Quatre personnes ont été tuées et une quinzaine blessées dans l’attentat, selon le bilan d’une source irakienne de sécurité. Ailleurs dans le pays, trois enfants ont été tués et six autres blessés à Kirkouk (Nord) par l’explosion d’une bombe au passage d’un groupe d’écoliers. D’autre part, au moins 41 corps ont été découverts hier dans les rues de la capitale par les forces de sécurité irakiennes. Dans ce contexte, l’ancien Premier ministre irakien Iyad Allaoui a affirmé hier à Ankara qu’une implication constructive des pays voisins contribuerait à la restauration de la paix et de la stabilité en Irak, déchiré par la violence. Il a affirmé avoir un plan pour arrêter la violence dans son pays et en avoir parlé aux Américains, mais n’a pas donné davantage de détails.

Avec quatre nouveaux militaires américains tués hier à Bagdad, le nombre de morts américains depuis l’invasion de l’Irak en 2003 a dépassé le bilan symbolique des 2 973 morts des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis. Par ailleurs, près de cinquante personnes ont également été tuées hier en Irak au cours de plusieurs attentats.

Trois soldats ont été tués...