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Le président égyptien prévoit d’augmenter les pouvoirs du Parlement Moubarak propose des réformes pour renforcer les partis politiques

Le président égyptien Hosni Moubarak a proposé hier une série de réformes destinées à renforcer les partis politiques et accroître les pouvoirs du Parlement, une annonce aussitôt critiquée par l’opposition. «Je vais demander aux membres du Parlement d’amender 34 articles de la Constitution », a dit le président Moubarak au Parlement. « Les amendements donneraient la priorité au renforcement du rôle des partis politiques (...), allégeant les restrictions imposées à leurs candidats lors des élections », a-t-il expliqué. Un des amendements concerne les règles pour les nominations de candidats à la présidentielle. En mai 2005, un amendement avait autorisé les candidatures multiples à l’élection présidentielle, mais il avait suscité un tollé au sein de l’opposition qui avait dénoncé les restrictions imposées aux candidats indépendants. Cet amendement imposait aux candidats indépendants de réunir la caution d’au moins 250 élus nationaux et locaux. Les Assemblées nationale et locale sont largement dominées par le Parti national démocrate (PND, au pouvoir). Ce texte indiquait par ailleurs que les partis politiques légaux ne seraient soumis à aucune restriction pour la présidentielle de 2011. Pour ce scrutin, ils doivent justifier d’une représentation parlementaire de 5 % au moins des députés et de cinq ans d’activité ininterrompue. Les Frères musulmans, principal groupe d’opposition contrôlant un cinquième des sièges du Parlement, estiment que les amendements proposés sur le renforcement du rôle des partis sont destinés à les tenir à l’écart du processus politique. « Il s’agit d’une décision unilatérale prise par le président », a déclaré à l’AFP le porte-parole de la confrérie, Essam al-Aryane. « Il choisit quand et comment sans consulter les autres groupes politiques », a-t-il déploré. La confrérie islamiste, interdite mais tolérée, a remporté 88 sièges lors des législatives de 2005. Elle avait présenté ses candidats en indépendants. « Amender la Constitution est un événement historique. Toutes les forces politiques devraient être impliquées dans le dialogue menant à ce processus », a pour sa part estimé Georges Ishak, le porte-parole du mouvement contestataire Kefaya (Assez). « Comment peut-on renforcer le rôle des partis politiques quand les activités de ces partis sont tellement restreintes ? » s’est-il demandé. « Les partis ne peuvent se réunir, manifester ou même être formés sans autorisation. » Le président Moubarak a également proposé d’augmenter les pouvoirs du Parlement. « Les amendements vont respecter le rôle de l’Assemblée du peuple, en l’autorisant à superviser et interroger le gouvernement », a-t-il dit. Les amendements vont également permettre au Sénat d’« aller au-delà de son rôle jusqu’ici consultatif non contraignant », a-t-il ajouté. Le président égyptien, 78 ans, a aussi demandé à ce qu’une nouvelle loi antiterroriste remplace la loi d’urgence en vigueur depuis 1981. Il a affirmé que les amendements seraient discutés par les deux Chambres du Parlement avant d’être soumis à référendum.

Le président égyptien Hosni Moubarak a proposé hier une série de réformes destinées à renforcer les partis politiques et accroître les pouvoirs du Parlement, une annonce aussitôt critiquée par l’opposition.

«Je vais demander aux membres du Parlement d’amender 34 articles de la Constitution », a dit le président Moubarak au Parlement. « Les amendements donneraient...