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Actualités - OPINION

La Bourse de Beyrouth : une reprise avortée à la fin de la semaine Élie KAHWAGI

La Bourse de Beyrouth, dont les yeux restaient braqués sur la situation politique intérieure, n’a pas pu poursuivre sur sa petite lancée de la semaine dernière jusqu’à sa fin. La confiance des opérateurs, qui a été compromise par l’issue incertaine de la mission de bons offices du secrétaire général de la Ligue arabe entre les forces de l’opposition et le gouvernement pour faire sortir le pays de l’impasse dans laquelle il se trouve, semble expliquer ce changement d’humeur à la veille du week-end. « Il existe des craintes d’une escalade si la médiation arabe n’arrive pas à régler les choses », a commenté un représentant d’une banque opérant à la Bourse pour justifier la propension des opérateurs à prendre leurs gains à la fin de la semaine sous revue. Ce qui a découragé aussi le marché c’est l’opinion grandissante que l’économie libanaise ne parviendra pas à éviter une dure récession si la situation actuelle perdure et remet en question la tenue de la conférence internationale d’aide au Liban (Paris III) vers la fin du mois prochain, fait-on remarquer dans les salles de marché. Dans la crainte donc que l’environnement général des affaires ne s’enfonce de plus en plus dans le noir, les quelques opérateurs restant sur le marché ont continué d’opérer « au jour le jour » et au gré de l’évolution de la situation politique intérieure. En effet, les actions de Solidere, qui avaient opéré un bond à 16,60 $ au milieu de la semaine passée, ont dû finalement abandonner l’essentiel de leurs gains à sa fin. Celles de la catégorie A ont ainsi réduit leur hausse de 6,07 % à 2,68 % en clôturant vendredi dernier à 16,07 $ contre 15,65 $ à la fin de la semaine se terminant au vendredi 8 décembre et celles de la catégorie B de 6,07 % également à 2,43 % en clôturant à 16,03 $ contre 15,65 $ pendant la même période. Ce mouvement s’est produit dans des volumes légers, ne dépassant pas 277 712 actions A et B d’une valeur de 4 512 210 $ ou 40,1 % de l’ensemble de la cote la semaine dernière contre 415 963 actions d’une valeur de 6 529 955 $ ou 65,05 % de la cote pendant la semaine qui l’a précédée. Pour ce qui est des valeurs bancaires, qui ont représenté 54,37 % du marché avec 264 623 titres négociés d’une valeur de 6 118 970 $ contre 33,3 % représentant 249 262 titres négociés d’une valeur de 3 343 646 $ pendant la même période, leur tendance était partagée la semaine dernière. D’un côté, on a relevé la hausse des certificats GDR de la BLOM Bank de 56,05 $ à 57,80 $ (+3,12 %) et des actions de la Byblos Bank aussi bien ordinaires de 1,70 $ à 1,86 $ (+9,41 %) que prioritaires de 1,74 $ à 1,83 $ (+5,17 %). Mais de l’autre côté, les certificats GDR de la Bank Audi ont baissé de 61,40 $ à 58,45 $ (-4,8 %) ainsi que les actions ordinaires de cette même banque de 65 $ à 62,75 $ (-3,46 %). Aux industrielles, le cimentier Holcim a gagné 2,86 % en progressant de 1,75 $ à 1,80 $, alors que sur le Junior Market, les parts du Beirut Lira Fund se sont maintenues à 104 500 LL. L’indice BLOM des valeurs libanaises est parvenu, toutefois, à prendre 4,69 points ou 0,48 % en terminant la semaine à 1 209,61 points, après un pic à 1 214,31 points jeudi dernier, et ce dans des échanges portant sur 895 345 titres d’une valeur de 11 253 283 $ sur toute la semaine dernière contre 772 181 titres d’une valeur de 10 038 567 $ pendant la semaine qui l’a précédée.
La Bourse de Beyrouth, dont les yeux restaient braqués sur la situation politique intérieure, n’a pas pu poursuivre sur sa petite lancée de la semaine dernière jusqu’à sa fin. La confiance des opérateurs, qui a été compromise par l’issue incertaine de la mission de bons offices du secrétaire général de la Ligue arabe entre les forces de l’opposition et le...