Rechercher
Rechercher

Actualités

le père de Dodi al-Fayed rejette les conclusions de l’enquête La police britannique écarte toute idée de complot dans la mort de Diana

La police britannique a tordu le cou hier à toutes les rumeurs de complot dans la mort de la princesse Diana à Paris en 1997, affirmant qu’il s’agissait d’un « tragique accident » provoqué par la vitesse de sa voiture qui cherchait à fuir les paparazzi. Au terme d’une enquête de trois ans, durant laquelle 300 témoins ont été interrogés, l’ancien patron de Scotland Yard, John Stevens, a jugé « sans fondement » les allégations de complot, notamment celles de Mohammad al-Fayed, père de Dodi al-Fayed, l’ami de Diana mort en même temps qu’elle. « Il n’y avait aucun complot pour tuer un quelconque occupant de la voiture », a-t-il déclaré, confirmant ainsi les conclusions des enquêteurs français. « Il s’agissait d’un tragique accident », a-t-il ajouté, soulignant que le chauffeur Henri Paul, également tué dans le choc, avait 1,74 gramme d’alcool dans le sang et roulait à environ 100 km/h, soit deux fois la vitesse autorisée, pour tenter d’échapper aux photographes. De la même façon, nous sommes « certains » que la princesse Diana n’était pas enceinte et qu’elle n’avait pas du tout l’intention de se fiancer ou de se remarier, a déclaré John Stevens. Il a reconnu que Dodi avait acheté une bague le 30 août chez un grand joaillier parisien, mais, a-t-il dit, « nous pensons qu’elle ne l’a jamais vue ». « Le prince William m’a confirmé que sa mère ne lui avait pas donné la moindre indication » qu’elle voulait se fiancer, a-t-il dit, ajoutant que ceux qui avaient vu la princesse dans les heures précédant sa mort avaient été tout aussi « catégoriques ». Et il a également expliqué que Diana avait été embaumée « pour des raisons de présentation », et non, comme l’affirmaient les rumeurs de complot, pour cacher une éventuelle grossesse. Mais il a reconnu que l’enquête, qui a coûté près de cinq millions d’euros, n’avait pas apporté toutes les réponses, évoquant notamment la fameuse Fiat Uno blanche qui avait été vue sur les lieux du drame et n’a jamais été retrouvée. La mort brutale de la princesse Diana, âgée de 36 ans, dans le tunnel du pont de l’Alma peu après minuit le 31 août 1997, avait bouleversé ses millions de fans au Royaume-Uni et dans le monde. Diana et Dodi al-Fayed, 42 ans, étaient morts ainsi qu’Henri Paul, 41 ans, après que leur Mercedes se fut encastrée dans le treizième pilier du souterrain du pont de l’Alma. Seul un garde du corps avait survécu. Cette mort a depuis neuf ans alimenté de nombreuses rumeurs de complot, notamment sur Internet. Mohammad al-Fayed, milliardaire d’origine égyptienne, propriétaire du grand magasin Harrods à Londres où il a installé un sanctuaire à la mémoire de Diana et Dodi, reste ainsi persuadé que son fils unique et Diana ont été victimes d’un complot des services secrets britanniques, avec l’aval du duc d’Edimbourg, époux de la reine Élisabeth, pour éviter leur mariage. Là encore, Lord Stevens a été formel hier, affirmant qu’il n’y avait aucune preuve d’un quelconque lien entre le duc d’Edimbourg, qu’il a interrogé, et les services de renseignements britanniques. Avant même la publication du rapport, qui compte plus de 800 pages, M. Fayed en avait rejeté les conclusions. « Je sais au plus profond de mon cœur que je suis la seule personne à connaître la vérité », avait-il affirmé, accusant Lord Stevens d’avoir « fait simplement ce que les services de renseignements lui ont demandé ». Mais Lord Stevens a été plus terre à terre hier. Il a estimé que si les quatre occupants de la voiture avaient porté leur ceinture de sécurité, « ils ne seraient peut-être pas morts ». Aucun, a-t-il souligné, n’était attaché. Les princes William et Harry ont eux exprimé l’espoir que les conclusions de l’enquête mettraient un terme aux spéculations entourant la mort de leur mère, dont ils veulent célébrer le dixième anniversaire avec un grand concert le 1er juillet prochain. Mais il est peu probable qu’ils soient entendus. La soirée fatale Le 30 août 1997, la princesse Diana, 36 ans, et son compagnon Emad (Dodi) al-Fayed, 42 ans, arrivent à bord d’un jet privé à l’aéroport du Bourget, près de Paris, à 15h20. Ils viennent d’un séjour en Sardaigne. Le couple, auquel la presse à sensation prête des projets de mariage, est attendu par quelques photographes « bien informés ». La princesse de Galles est en visite privée en France, raison pour laquelle aucune protection officielle ne l’attend. Mais, deux hommes, dont les noms entreront tragiquement dans l’histoire, sont à l’aéroport : Trevor Rees-Jones, 29 ans, garde du corps de Dodi, et Henri Paul, 41 ans, dit « M. Paul », le chef-adjoint de la sécurité de l’hôtel Ritz, palace parisien propriété du père de Dodi, le milliardaire d’origine égyptienne Mohammad al-Fayed. Le soir, à l’heure où le couple s’attable dans une suite de l’hôtel de la place Vendôme, Henri Paul est absent. Il n’est plus de service depuis son retour du Bourget. Avant de partir en fin d’après-midi, il a bu plusieurs verres au bar de l’établissement. Dans la soirée, il se rend au Harry’s Bar, le célèbre bar américain proche de l’hôtel, ainsi que dans un autre café. Vers 22h00, il est rappelé sur son téléphone portable. Il doit revenir au Ritz pour « l’exfiltration » de la princesse et de son ami, guettés à l’extérieur par des photographes. La décision de rappeler « M. Paul » scelle les destins de Diana et Dodi. L’enquête française dira qu’il était en état d’ébriété avec 1,75 gramme d’alcool dans le sang, trois fois plus que le maximum autorisé, et sous l’effet d’antidépresseurs. Peu avant minuit, un stratagème pour semer les photographes pendant le trajet vers le domicile de Dodi, rue Arsène-Houssaye, est mis au point : sur les chapeaux de roues, le chauffeur attitré de Dodi part à bord d’une Mercedes 600. Un leurre, mais il est suivi par quelques photographes abusés. Au même moment, derrière l’hôtel, rue Cambon, Diana s’engouffre à l’arrière d’une Mercedes 280, conduite par « M. Paul ». Dodi est assis à sa droite, Trevor Rees-Jones sur le siège passager avant. Lui seul boucle sa ceinture de sécurité. Il est 00h20 le dimanche 31 août 1997. « Vous ne pourrez pas me rattraper », lance Henri Paul à quelques photographes qui ont compris la ruse et encadrent la voiture sur motos et scooters. La poursuite commence. Place de la Concorde, « M. Paul » brûle un feu et file à quelque 180 km/h vers le tunnel du pont de l’Alma. Les photographes sont distancés. Dès l’entrée du tunnel, pour une raison toujours indéterminée, Henri Paul perd le contrôle de la voiture, écrase le frein – on relèvera des traces de gomme sur plus de vingt mètres – et percute de plein fouet le treizième pilier du souterrain. Il est 00h26. Henri Paul meurt sur le coup. Dodi décède à l’arrivée des secours. Diana, victime d’un choc hémorragique gravissime d’origine thoracique, est transportée à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Trevor Rees-Jones, grièvement blessé au visage, sera le seul survivant. À 04h00, malgré leurs efforts, les chirurgiens ne peuvent que constater le décès de la princesse.

La police britannique a tordu le cou hier à toutes les rumeurs de complot dans la mort de la princesse Diana à Paris en 1997, affirmant qu’il s’agissait d’un « tragique accident » provoqué par la vitesse de sa voiture qui cherchait à fuir les paparazzi.

Au terme d’une enquête de trois ans, durant laquelle 300 témoins ont été interrogés, l’ancien patron de...