DOCUMENTAIRE - Projection, le 14 décembre au théâtre Béryte, de « Cinq contes pour une école » Natacha Antonellou Achcar filme l’apprentissage de la parité

Natacha Antonellou Achcar présente, au théâtre Béryte, campus des sciences humaines, rue de Damas, le jeudi 14 décembre à 20h30, Cinq contes pour une école, un documentaire de 18 minutes qui illustre sa recherche «sur la parité au Liban». Ce documentaire – sélectionné en compétition dans le cadre du Festival du court-métrage de Téhéran, qui se tiendra du 16 au 19 décembre en Iran – est basé sur un conte écrit par Antonellou Achcar puis narré par une conteuse dans neuf classes d’écoles publiques de toutes les régions du pays. Il s’agit d’un conte, Princesse Naya, reine au royaume des lions, qui s’adresse aux enfants de six à sept ans. Une histoire qui «met en relief des modèles de comportements moraux, conférant un sens, des valeurs, des principes à la vie», indique l’auteur. Laquelle a abordé le sujet de l’égalité des sexes à travers les péripéties de la lionne Thalia qui met au monde une fille Naya, au grand désespoir du roi lion Walid, qui aurait préféré un héritier mâle. Il va alors répudier sa femme afin de pouvoir épouser celle qui lui donnera un fils. Mais le destin va lui démontrer qu’une fille vaut bien un garçon. À travers ces histoires imaginaires, «à visée pédagogique de mise en garde contre cette inégalité séculaire, la cause des femmes étant toujours à défendre en Orient et ailleurs», Antonellou Achcar tente, dit-elle, «d’instruire dans le divertissement en dehors de tout didactisme». Et dans son documentaire, qui filme les réactions au conte et la diversité des publics d’enfants, elle montre, au moyen du parcours itinérant de l’image, «les clivages sociaux, économiques, régionaux, confessionnels et anthropologiques du Liban». Un petit film que cette ancienne danseuse de la troupe Caracalla, comédienne (elle a tenu des rôles dans des pièces de Roger Assaf, Michel Jabre ou Fady Abou-Khalil) et auteur à ses heures perdues (elle a écrit le scénario d’une pièce, Corniche, Harley et frime), a tenu à réaliser pour apporter sa «contribution à l’action citoyenne, de manière inédite, auprès des enfants de mon pays qui ont subi les affres de ces années 2005-2006 explosives».