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Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITION - À la galerie Janine Rubeiz, jusqu’au 30 décembre Joanna Rizk en quête d’identité

Couleur de terre, couleur de ciel enracinées dans le sol et s’élevant dans l’espace, les œuvres de Joanna Rizk, exposées jusqu’au 30 décembre à la galerie Janine Rubeiz, traduisent à la fois une recherche personnelle et plastique. Un travail axé sur le thème de la forêt et des arbres, et qui n’en finit pas de se ramifier. «Parce qu’ils s’imposent à nous comme des entités silencieuses et puissantes, parce qu’ils sont les témoins inébranlables et anciens de la vie et du temps qui passe, et parce que leur présence apporte une touche d’humanité à un paysage urbain libanais de plus en plus lépreux, les arbres se sont insinués dans ma peinture et en ont occupé la place centrale.» C’est ainsi que s’explique Joanna Rizk, détentrice d’une maîtrise en arts plastiques de la Parsons School of Design, sur son travail qui a vu le jour en 2004 et qui ne cesse, depuis, de s’élargir. Sur ses toiles, l’artiste malaxe couleurs et matières pour en faire un langage nouveau. On peut dire qu’elle ne peint pas seulement, mais qu’elle écrit aussi. Une écriture symbolique mêlant abstrait et figuratif, poésie et géométrie, et qui trace sur les œuvres des sillons et des granulations. En effet, après avoir mélangé et cuit le papier, véritable terreau de son travail, l’artiste prend soin de recouvrir la toile de ces feuilles qu’elle enduit par la suite, créant ainsi des aspérités sortant par moments des limites du cadre. Dans cette construction logique et structurée de l’espace, où des formes géométriques s’entrechoquent ou s’unissent, troncs, racines et branches se mêlent dans un ordre nouveau. Le mouvement y est double: vertical pour décrire l’enracinement dans la terre et horizontal pour exprimer l’élan vers le ciel. Ce sont ces petits bouts de papier, vierges ou gravés, découpés et alignés, qui finissent par créer des assemblages et des combinaisons complexes. Fuseaux humains, végétaux ou organiques? Tout fusionne et se concrétise sur la toile. «C’est une quête de soi», dit Rizk, qui affirme que la forêt et les arbres ont toujours symbolisé pour elle un espace d’épreuve où l’on est confronté à un tas de défis. Le sien est celui d’avoir choisi le même thème, celui de la forêt, et de l’avoir renouvelé en y explorant d’autres angles. «Je n’ai aucune complaisance envers mon travail. En essayant de voir combien je pouvais distendre les limites d’un même sujet, j’ai mis mes facultés à rude épreuve.» Curieux procédé de structuration où le papier, matériau issu de l’arbre, devient, à son tour, géniteur de ce dernier. Malléables et déformables à l’infini, les bandelettes de papier deviennent à la fois le support et l’outil. Entre sérénité et chaos, l’artiste parvient à retrouver, à l’ombre des arbres solides et suivant le cheminement de papiers fragiles, des repères d’identité qui commencent à prendre racine. Spécial fêtes Durant le mois de décembre, la galerie Janine Rubeiz accueille les visiteurs du mardi au vendredi, de 10h00 à 19h00, et les samedis et dimanches, de 11h00 à 18h00, pour la traditionnelle vente des œuvres des artistes de la galerie et de jeunes talents pour les fêtes de fin d’année. Colette KHALAF

Couleur de terre, couleur de ciel enracinées dans le sol et s’élevant dans l’espace, les œuvres de Joanna Rizk, exposées jusqu’au 30 décembre à la galerie Janine Rubeiz, traduisent à la fois une recherche personnelle et plastique. Un travail axé sur le thème de la forêt et des arbres, et qui n’en finit pas de se ramifier.

«Parce qu’ils s’imposent à nous...