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RÉTROSPECTIVE L’économie mondiale sur les rails pour une 5e année de forte croissance

L’économie mondiale a engrangé en 2006 une quatrième année consécutive de forte croissance et semble bien partie pour récidiver en 2007, même si la menace d’une panne de la locomotive américaine et d’un retournement de l’immobilier demeure d’actualité. Le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué à Paris qu’il allait sans doute revoir « un peu » en baisse son pronostic pour l’année prochaine, qui est jusqu’ici de 4,9 % après 5,1 % attendu en 2006. Mais « il s’agit davantage d’un ajustement de nos prévisions que d’un changement de notre scénario de base », car « nous continuons à prévoir le maintien d’un environnement favorable pour l’économie mondiale », a dit le numéro deux de l’institution, John Lispky. La planète continue ainsi à profiter de sa période d’expansion la plus forte depuis le début des années 70, avec une croissance annuelle de quelque 5 % depuis quatre ans. Même la flambée des cours du pétrole qui, à près de 80 dollars le baril, ont atteint cet été des niveaux inédits, n’a pas réussi à lui briser les reins. Et malgré le blocage persistant cette année des négociations à l’Organisation mondiale du commerce sur la libéralisation commerciale au profit des pays en développement, les échanges continuent à se développer à grande vitesse, sous l’impulsion des marchés émergents. L’atmosphère demeure à un optimisme prudent dans les grandes instances multilatérales. Ainsi, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) décrit-elle dans ses dernières prévisions une conjoncture mondiale toujours très porteuse. Elle se félicite surtout du « rééquilibrage de la croissance » en train de s’opérer, selon elle, entre les différentes zones géographiques, garant d’un socle plus solide au cycle d’expansion. Principaux bénéficiaires du redémarrage : les régions certes développées, mais qui faisaient office depuis plusieurs années déjà de lanternes rouges, zone euro et Japon. Pour le Vieux Continent, 2006 aura été l’année au cours de laquelle « la reprise s’est enfin matérialisée après une série de redémarrages avortés », tandis que l’inflation a profité de la décrue des cours du pétrole pour repasser sous les 2 %, s’est réjouie l’OCDE. Principale ombre au tableau : la vigueur retrouvée de l’euro et son impact potentiel sur les exportations. Toutefois seule la France paraît s’inquiéter, car pour le reste la plupart des pays jugent qu’il est normal qu’une zone dynamique ait une monnaie forte. Qui plus est cela réduit la facture pétrolière. Quant au Japon, deuxième puissance économique mondiale, il vient de battre son record d’expansion depuis 1945, affichant 58 mois consécutifs de croissance, mais à un rythme beaucoup plus modéré et alors que la déflation, qu’on croyait enterrée, semble relever la tête. L’Asie émergente reste, quant à elle, la région la plus dynamique du monde, entraînée par une Chine toujours lancée à un rythme effréné de plus de 10 % de croissance par an. Avec L’Inde dans son sillage. L’Afrique continue, elle aussi, d’enregistrer sur le papier de belles performances économiques, mais qui n’empêchent pas le nombre de pauvres d’augmenter, en particulier en Afrique subsaharienne, si bien que les objectifs du millénaire paraissent pour l’heure largement hors de portée. C’est du côté des États-Unis que les inquiétudes se concentrent, avec un dégonflement de la bulle immobilière qui fait craindre aux pessimistes un effet d’entraînement sur tous les autres secteurs puis par ricochet le monde entier. Pour l’heure, les conjoncturistes préfèrent parier sur un atterrissage en douceur, sans exclure une issue moins favorable.

L’économie mondiale a engrangé en 2006 une quatrième année consécutive de forte croissance et semble bien partie pour récidiver en 2007, même si la menace d’une panne de la locomotive américaine et d’un retournement de l’immobilier demeure d’actualité.
Le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué à Paris qu’il allait sans doute revoir « un peu » en...