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Actualités - OPINION

L’espoir n’est pas perdu à la Bourse de Beyrouth

La Bourse de Beyrouth a été à nouveau freinée la semaine passée par les inquiétudes entourant la situation intérieure du pays, alors que la crise politique tournait à l’épreuve de force entre le gouvernement Siniora et ses détracteurs. À cela aurait surtout contribué l’appel lancé jeudi dernier par le chef du Hezbollah à des manifestations et à un sit-in, dès vendredi dernier, pour tenter de faire tomber le cabinet libanais et le remplacer par un autre d’union nationale, ce qui pourrait provoquer de graves tensions dans un pays déjà ébranlé par l’assassinat du ministre martyr Pierre Gemayel. Dans la crainte d’une grave détérioration de la situation, alors qu’il y a très peu d’espace pour une solution politique en vue, certains investisseurs ont estimé devoir se débarrasser de leurs actifs libanais alors que d’autres, plus confiants dans l’avenir du pays, procédaient à une chasse aux bonnes affaires. « Nous ne pensons pas que la tendance baissière de la cote libanaise soit durable », commentait un représentant d’une grande banque servant d’intermédiaire à la Bourse de Beyrouth pour expliquer la timide reprise de la cote vendredi dernier malgré le recours à la rue des forces de l’opposition. Et d’ajouter que d’autres opérateurs voyaient, comme lui, dans les récentes baisses des cours de plusieurs actions une chance d’entrer sur le marché à bon prix. Passant outre donc à la détérioration de la situation sur le terrain, Solidere, dont l’activité se concentre sur le centre-ville, la région la plus exposée aux risques des manifestations populaires, est parvenue donc à réduire sensiblement ses pertes de la semaine dernière en bénéficiant de beaucoup d’achats à la baisse. À cet égard, les actions A de cette société, qui avaient fléchi lundi dernier jusqu’à 14,95 $, ont achevé la semaine à 15,64 $ contre 15,75 $ à la fin de la semaine qui l’a précédée, réduisant ses pertes de 5,08 à 0,70 % d’une huitaine à l’autre. Il en est de même des actions B qui, après un plus bas à 14,50$, sont parvenues aussi à achever la semaine passée à 15,64 $ contre 15,73 $ pendant la même période, réduisant ses dégâts de 7,82 % à 0,57 %. Ce mouvement revêt, selon les milieux boursiers, beaucoup de signification car il s’est produit dans des volumes relativement nourris portant sur 814 487 actions A et B d’une valeur de 12 332 536 $, ou 55,44 % de l’ensemble de la cote la semaine écoulée, contre 254 089 actions A et B d’une valeur de 4 015 901 $, ou 62,15 % du marché pendant la semaine qui l’a précédée et qui a été écourtée de trois séances ouvrables. Pour ce qui est des valeurs bancaires, qui ont représenté 43,79 % du marché avec 353 245 titres négociés d’une valeur de 9 740 740 $ contre 9 476 titres d’une valeur de 2 338 622 $ ou 36,20 % de la cote pendant la même période, leur tendance était partagée. D’un côté, on a relevé la baisse des certificats GDR des banques Blom de 61,05 $ à 57,60 $ (-5,65 %) et Audi de 66,30 $ à 64,30 $ (-3,02 %) ainsi que des actions ordinaires de la banque BEMO de 3,99 $ à 3,60 $ (-9,77 %) et des actions prioritaires de la Byblos Bank de 1,74 $ à 1,71 $ (-1,72 %). Alors, que d’un autre côté, les actions préférentielles et ordinaires de cette dernière banque ont progressé de 101,10 $ à 107,50 $ (+6,33 %) et de 1,70 $ à 1,73 $ (+1,76 %) respectivement ainsi que les actions ordinaires de la Bank Audi de 64,50 $ à 65 $ (+0,77 %) et préférentielles-2002 de la Blom Bank de 101,10 $ à 102 $ (+0,89 %). Par ailleurs, on a relevé la baisse du cimentier Holcim de 1,83 $ à 1,75$ (-4,37 %), des parts du Beirut Global Income de 103 $ à 100 $ (-2,91 %) et du Beirut Interbank Fund de 105 $ à 103 $ (-1,9 %), alors que les parts du Beirut Lira Fund progressaient de 104 000 LL à 104 500 LL (+0,48 %) et celles du Beirut Golden Income se maintenaient à 107 000 LL avec les actions de Rasamny Younis Motor à 1 $. En effet, l’indice Blom des valeurs libanaises, qui avait cassé le seuil de 1 200 points au début de la semaine sous-revue (à 1 197,22 points), est parvenu à l’achever à 1 219,10 points contre 1 227,74 points à la fin de la semaine qui l’a précédée, réduisant sa baisse de 2,49 % à 0,70 %. Ce mouvement s’est produit dans des échanges relativement nourris portant sur 1 262 961 titres d’une valeur de 22 244 564 $ contre 428 980 titres d’une valeur de 6 461 152 $ pendant la même période. Élie KAHWAGI
La Bourse de Beyrouth a été à nouveau freinée la semaine passée par les inquiétudes entourant la situation intérieure du pays, alors que la crise politique tournait à l’épreuve de force entre le gouvernement Siniora et ses détracteurs. À cela aurait surtout contribué l’appel lancé jeudi dernier par le chef du Hezbollah à des manifestations et à un sit-in, dès...