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Deux soldats ont été tués dans la puissante explosion Le frère du président sri lankais échappe à une attaque-suicide

Le secrétaire du ministère de la Défense sri lankais, frère cadet du président du Sri Lanka, a échappé hier à une attaque-suicide contre un convoi officiel en plein cœur de Colombo attribuée par les autorités et les États-Unis aux rebelles tamouls. Au moins deux soldats ont été tués par une puissante explosion au passage de voitures transportant des hauts responsables du ministère de la Défense. Un triporteur piégé a foncé sur le convoi, a dit la police qui soupçonne les Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE). Le corps décapité de l’auteur présumé de l’attaque a été retrouvé projeté à l’arrière d’un pick-up. « Cette attaque porte tous les signes d’une opération des LTTE », a estimé l’ambassade des États-Unis, qui a demandé une nouvelle fois aux insurgés de « renoncer au terrorisme et à la violence et de négocier un règlement pacifique au Sri Lanka ». Washington, tout comme l’Union européenne, considère les LTTE comme une organisation terroriste depuis 1997. Dans cette attaque-suicide, le secrétaire du ministère de la Défense, Gotabaye Rajapakse, frère du président Mahinda Rajapakse, n’a été que très légèrement blessé au sourcil droit. Il voyageait dans un véhicule blindé. Le secrétaire à la Défense est le plus haut fonctionnaire de ce ministère, juste derrière son ministre de tutelle. C’est le président sri lankais qui est titulaire du portefeuille ministériel de la Défense. Le chef de l’État « Mahinda Rajapakse reste déterminé à poursuivre ses efforts de paix au Sri Lanka et (...) à combattre toutes les formes de terrorisme et de violence », a déclaré la présidence. « Les LTTE sont réputés pour avoir perpétré dans le passé de telles attaques lâches et brutales », a-t-il ajouté. De fait, les Tigres ont souvent commis des attentats-suicide, dont le dernier en octobre tuant au moins 115 soldats sri lankais. Le Sri Lanka risque de sombrer dans une guerre à grande échelle depuis que le chef des rebelles tamouls a mis fin de fait au fragile processus de paix, en exigeant cette semaine un État indépendant. Les 2,5 millions de tamouls doivent avoir un État indépendant, avait prévenu lundi le dirigeant des LTTE, Velupillai Prabhakaran. Il avait jugé que son peuple « n’avait pas d’autre choix ». Cet appel à l’indépendance a été rejeté par la communauté internationale, États-Unis en tête. Le président sri lankais a invité cette semaine le chef des Tigres à des négociations directes après l’échec cuisant de pourparlers de paix fin octobre en Suisse. Jusqu’à leur appel à l’indépendance, les rebelles tamouls se battaient pour la simple autonomie du nord-est du Sri Lanka, une île d’Asie du Sud de 21 millions d’habitants dont 75 % sont des Cinghalais. Au moins 60 000 civils et militaires ont été tués depuis 1972 dans ce conflit, dont quelque 3 400 personnes depuis le début de 2006.

Le secrétaire du ministère de la Défense sri lankais, frère cadet du président du Sri Lanka, a échappé hier à une attaque-suicide contre un convoi officiel en plein cœur de Colombo attribuée par les autorités et les États-Unis aux rebelles tamouls. Au moins deux soldats ont été tués par une puissante explosion au passage de voitures transportant des hauts responsables...