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Les ciné-clubs

In this World, de Michaël Winterbottom (2002) In this World, qui tient du récit documentaire, est un témoignage sur les conséquences, plus ou moins directes, de l’après-11 Septembre. Du point de vue des victimes, cette « fiction » est basée sur des expériences humaines vécues. L’histoire nous embarque dans l’univers sombre de l’exil, ses souffrances, ses morts, ses espoirs, ses déceptions. Michaël Winterbottom filme ainsi l’itinéraire d’un adolescent afghan qui, à l’image de milliers d’hommes et de femmes, n’a plus rien à perdre. La caméra suit sa route des faubourgs de Peshawar aux rues de Londres. Sans prendre parti, le cinéaste présente simplement un fait réel souvent oublié et suit ainsi la cruauté d’un monde qui exclut ceux et celles nés sous une mauvaise étoile. On regrette néanmoins l’inutile surdramatisation musicale L’histoire : Jamal et Enayatullah sont deux cousins afghans qui vivent à Peshawar, au Pakistan. Orphelin, Jamal habite dans l’immense camp de réfugiés de Shamshatoo et gagne un dollar par jour dans un atelier. Enayatullah travaille pour sa part au marché, dans la boutique familiale. Pour échapper à la pauvreté et tenter une vie meilleure, son oncle décide qu’il sera envoyé en Angleterre. Jamal persuade la famille qu’il doit, lui aussi, être du voyage. Ils rejoignent tous les deux le million de réfugiés qui, chaque année, remettent leur vie entre les mains des passeurs. Leur voyage sera long et périlleux... Avec Jamal Udin Torabi et Enayat Ullah. Ours d’or au dernier Festival de Berlin 2002. Ciné-club de l’ALBA, vendredi 1 décembre à 19h00 Non ti muovere (À corps perdu), de Sergio Castellitto (2004) Sergio Castellitto s’attaque sans retenue ni pudeur au roman Premio Strega, une œuvre de l’écrivain (mais aussi compagne du réalisateur) Margaret Mazzantini qui est parue en 2002. Aussi dérangeant que captivant, le film suit les misères de la condition humaine, laissant le spectateur troublé par un mélange de sentiments contradictoires, à la fois dégoûté, bouleversé, amusé et gêné. Si l’histoire émeut, le jeu des acteurs transporte véritablement. Le duo Sergio Castellitto et Penelope Cruz crève effectivement l’écran. Criant de justesse et de vérité, ils offrent des rôles de composition surprenants. Le premier attachant, bien que jouant par instants un homme violent ; la deuxième méconnaissable dans la peau d’une femme fragile, au physique ingrat. Les comédiens ont d’ailleurs chacun reçu un David di Donatello (équivalent italien des Césars) pour leur prestation. À travers une réalisation crue et réaliste, le cinéaste nous livre là un film aussi dur que poignant sur les blessures de l’âme. L’histoire : en attendant les résultats de l’opération à haut risque que sa fille a dû subir à la suite d’un accident de scooter, un chirurgien voit une jeune femme apparaître dans le parc de l’établissement hospitalier. Cette vision le ramène quelques années auparavant, le jour où il a rencontré une dénommée Italia. Avec Penelope Cruz et Sergio Castellitto. Auditorium de l’ESA, mardi 5 décembre à 20h30 17 fois Cécile Cassard, de Christophe Honoré (2002) Cycle « Âge tendre, tête dure » Christophe Honoré, qui a commencé sa carrière artistique comme écrivain (3 romans et 4 scénarios), signe là son premier long-métrage. Ponctué par des silences et des temps morts, 17 fois Cécile Cassard suit le drame d’une femme qui tente de se retrouver, de se redécouvrir. Aussi fort qu’émouvant, ce film sur le deuil présente une mise en scène volontairement déconstruite et rythmée d’ailleurs régulièrement, à l’image du cinéma muet, par des plans fixes sur des cartons qui portent des inscriptions. Le thème, le style, la lumière, les plans, le rythme, tout participe à rendre le film intéressant. Mélange de poésie, d’originalité et de références cinéphiles, 17 fois Cécile Cassard est une œuvre qui ne laissera certainement pas indifférent. À noter également la performance des acteurs et notamment Béatrice Dalle, hypnotisante dans le rôle d’une femme perdue. L’histoire : ce film dresse, à travers dix-sept moments de sa vie, le portrait de Cécile Cassard, une femme qui tente de reconstruire sa vie après la disparition de son mari. Avec Béatrice Dalle, Romain Duris, Jeanne Balibar et Julien Collet Sélection officielle « Un certain regard », Festival de Cannes 2002 CCF, salle Montaigne, mercredi 6 décembre à 19h15
In this World,
de Michaël Winterbottom (2002)

In this World, qui tient du récit documentaire, est un témoignage sur les conséquences, plus ou moins directes, de l’après-11 Septembre. Du point de vue des victimes, cette « fiction » est basée sur des expériences humaines vécues. L’histoire nous embarque dans l’univers sombre de l’exil, ses souffrances, ses morts,...