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La série noire continue, due à la vétusté de la flotte aérienne Nouveau crash d’un avion militaire en Iran : 39 tués

Un avion militaire iranien s’est écrasé au décollage hier à Téhéran, tuant 39 personnes dont 30 membres des Gardiens de la révolution, nouvelles victimes d’une série d’accidents dus à la vétusté de la flotte civile et militaire du pays. Trente-neuf personnes ont été tuées dans un crash dont 3 ayant succombé à leurs blessures « lors de leur transport à l’hôpital », a affirmé à l’agence iranienne FARS un commandant de la police, le général Eskandar Momeni. L’avion s’est écrasé au décollage de l’aéroport international Mehrabad, situé en plein Téhéran, « à 07h12 heure locale (03h42 GMT). Ensuite il a pris feu, mais la cause de l’accident n’est pas très claire. Il faut retrouver la boîte noire de l’avion », a indiqué pour sa part le commandant Ahmad Hagh-Talab, responsable des Gardiens de la révolution pour la sécurité des aéroports. Selon la télévision, l’appareil de type Antonov 74, de conception soviétique et fabriqué en Ukraine, se rendait à Shiraz. L’aéroport de Mehrabad est à usage civil et militaire. Le chef des Gardiens de la révolution, le général Yahya Rahim Safavi, n’a pas écarté dans un premier temps l’hypothèse d’un attentat, avant d’affirmer qu’il ne fallait pas « préjuger la cause de l’accident avant la fin de l’enquête ». D’après le général Momeni, « l’avion s’est écrasé après qu’un de ses moteurs se fut arrêté ». La flotte aérienne civile et militaire de l’Iran est dans un état critique à cause de sa vétusté et de son manque d’entretien. Notamment parce que le régime de sanctions américaines interdit la vente à des compagnies iraniennes ou à l’État d’appareils américains Boeing, ou d’Airbus, filiale du groupe européen EADS, quand ils comportent une part significative de composants américains. Le régime de sanctions unilatérales a été imposé dans les années 80, après la révolution islamique de 1979 et la prise d’otages dans l’ambassade américaine à Téhéran. L’embargo touche aussi bien la flotte civile nationale et commerciale que militaire. Toutefois, début octobre, les États-Unis ont autorisé, dans un souci de sécurité, la vente de pièces détachées destinées aux moteurs de trois appareils Airbus de la compagnie Iran Air. Ces derniers mois, l’Iran a connu une série d’accidents d’avions militaires et civils. Le 18 novembre dernier, 6 personnes ont été tuées dans le crash d’un hélicoptère militaire d’entraînement près de la ville de Najafabad. Le 1er septembre, 29 personnes ont été tuées et 43 autres blessées dans l’accident d’un Tupolev 154 de fabrication russe, qui a pris feu à l’atterrissage à Machhad, après qu’un de ses pneus eut éclaté. En janvier, 13 personnes, dont des officiers de haut rang des Gardiens de la révolution, et en particulier le commandant Ahmad Kazemi, chef de l’armée de terre des Gardiens de la révolution, sont mortes dans le crash de leur Falcon de l’armée. En décembre 2005, un Lockheed C-130 de l’armée, acheté aux États-Unis avant 1979, s’est écrasé dans un faubourg de Téhéran après le décollage, tuant ses 108 occupants, en grande partie des journalistes.
Un avion militaire iranien s’est écrasé au décollage hier à Téhéran, tuant 39 personnes dont 30 membres des Gardiens de la révolution, nouvelles victimes d’une série d’accidents dus à la vétusté de la flotte civile et militaire du pays.
Trente-neuf personnes ont été tuées dans un crash dont 3 ayant succombé à leurs blessures « lors de leur transport à...