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Le Groupe d’études sur l’Irak recommanderait une diplomatie « plus active »

Le Groupe d’études sur l’Irak, coprésidé par l’ancien secrétaire d’État James Baker, recommanderait une diplomatie plus active au Proche-Orient, selon une première mouture de son rapport. D’après le New York Times d’hier, citant des responsables anonymes, cette commission indépendante, composée de 5 démocrates et de 5 républicains, est favorable à des discussions directes avec l’Iran et la Syrie, mais est pour l’instant divisée sur la question de fixer un calendrier de retrait des troupes américaines d’Irak. Le groupe, créé en mars pour proposer au gouvernement américain des options stratégiques sur l’Irak en proie à une escalade de la violence, restait toutefois très discret sur l’avancée de ses travaux. Un de ses porte-parole, Ian Larsen, n’a souhaité ni confirmer ni démentir à l’AFP l’information du New York Times, selon laquelle les 10 membres de cette commission devaient se réunir à partir d’hier à Washington pour discuter de la première mouture du rapport. Le document final devrait être remis en décembre au Congrès et au président George W. Bush. Selon le New York Times, la suggestion d’une action diplomatique a été influencée par James Baker, un proche du père du président américain, et semble refléter ses critiques publiques de l’Administration Bush pour son refus de discuter avec l’Iran et la Syrie. L’ancien président américain Jimmy Carter a aussi reproché hier à l’Administration Bush de ne vouloir parler « qu’aux gens qui ne sont pas en désaccord » avec elle. « Je pense qu’il est très important d’impliquer l’Iran et la Syrie, pas seulement concernant l’Irak mais aussi le Liban », a-t-il dit sur la chaîne de télévision ABC. Mais des responsables de l’Administration Bush ont affiché leur scepticisme sur la volonté de ces pays de participer à des discussions, notamment dans le cas de l’Iran, engagé dans une confrontation avec Washington sur son programme nucléaire. Les États-Unis ont moins besoin de « discussions que d’actions de la part de l’Iran », a dit récemment le conseiller à la Sécurité nationale, Stephen Hadley. Par ailleurs, selon le New York Times, plusieurs responsables du Groupe d’études sur l’Irak estiment que l’annonce d’une réduction significative du nombre de troupes américaines serait le seul moyen de persuader le gouvernement du Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, de se concentrer sur la constitution de forces de sécurité irakiennes efficaces. Des membres du Groupe d’études discuteraient de propositions envisageant cette réduction dans un délai d’un an. L’idée serait de ramener le nombre de troupes américaines entre 70 000 et 80 000 contre environ 140 000 actuellement. Même si les recommandations du Groupe d’études sur l’Irak n’auront qu’un caractère consultatif, le poids et l’influence de ses membres devraient en accroître la portée. L’Administration Bush devrait également s’appuyer sur d’autres rapports en cours de préparation au Pentagone et au Conseil à la Sécurité nationale. Anticipant en quelque sorte les conseils sur une diplomatie plus active, M. Bush doit rencontrer demain et jeudi à Amman M. Maliki. Il a été précédé dans la région par le vice-président Dick Cheney qui a effectué samedi une brève visite en Arabie saoudite. Mais la Maison-Blanche a averti qu’elle ne s’attendait pas à une annonce majeure en Jordanie et souligné que ces entretiens faisaient partie des consultations menées par le président américain pour l’aider à prendre des décisions sur un changement de stratégie en Irak.
Le Groupe d’études sur l’Irak, coprésidé par l’ancien secrétaire d’État James Baker, recommanderait une diplomatie plus active au Proche-Orient, selon une première mouture de son rapport.
D’après le New York Times d’hier, citant des responsables anonymes, cette commission indépendante, composée de 5 démocrates et de 5 républicains, est favorable à des...