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Royaume-Uni Scotland Yard épluche le passé de Litvinenko, ex-agent aux nombreux ennemis

L’ex-agent russe Alexandre Litvinenko s’était fait au fil des ans de nombreux ennemis, autant d’hypothèses désormais passées au peigne fin par Scotland Yard, après sa mort mystérieuse à Londres par empoisonnement radioactif. Alors que ses proches ont immédiatement pointé du doigt le Kremlin, la section antiterroriste de Scotland Yard n’a à ce jour écarté aucune hypothèse, parlant simplement hier de mort « suspecte » après son empoisonnement par du polonium 210, un produit hautement radioactif. Un décès dans de telles circonstances « ne s’est jamais produit » au Royaume-Uni, a rappelé le ministre britannique de l’Intérieur John Reid. Litvinenko, ancien colonel du FSB (ex-KGB) était arrivé au Royaume-Uni en 2000. Il y avait obtenu l’asile politique en 2001 et, très récemment, la nationalité britannique. Mais il n’avait jamais cessé de critiquer le Kremlin, et plus précisément le président russe Vladimir Poutine qu’il a directement accusé de sa mort dans une lettre posthume. À Londres, Litvinenko était également proche de la mouvance indépendantiste tchétchène, vivant selon la presse britannique dans la même rue qu’Akhmed Zakaïev, représentant de ces indépendantistes tchétchènes, qui a lui aussi accusé le Kremlin d’être responsable de sa mort. Hier, l’un de ses amis, le réalisateur Andrei Nekrasov, a cependant jugé « improbable » un ordre direct de Poutine, avançant sur la BBC l’hypothèse d’« éléments francs-tireurs » liés au président russe. Certains journaux britanniques ont également évoqué la possibilité d’un meurtre lié aux recherches qu’aurait menées Litvinenko sur la mort d’Anna Politkovskaïa. À Moscou, la presse progouvernementale a, elle, avancé une autre explication, affirmant que l’empoisonnement de M. Litvinenko pourrait avoir été orchestré par Boris Berezovski, afin de discréditer les autorités russes. « La police n’a exclu aucune hypothèse », a résumé hier M. Reid, refusant de commenter la possible implication d’un État étranger. Les experts semblent en tout cas persuadés que cet empoisonnement n’était pas du travail d’amateur. Le polonium 210, tel qu’il a été utilisé, suggère en effet un accès à un réacteur nucléaire, ou à un accélérateur de particules.
L’ex-agent russe Alexandre Litvinenko s’était fait au fil des ans de nombreux ennemis, autant d’hypothèses désormais passées au peigne fin par Scotland Yard, après sa mort mystérieuse à Londres par empoisonnement radioactif.
Alors que ses proches ont immédiatement pointé du doigt le Kremlin, la section antiterroriste de Scotland Yard n’a à ce jour écarté aucune...