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Actualités - CHRONOLOGIE

Les tribunaux invitent les responsables US à Mogadiscio Éthiopiens et islamistes somaliens se disent « prêts » à la guerre

Le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi a prévenu hier que son pays avait achevé ses préparatifs militaires pour une confrontation armée avec les islamistes somaliens, tout en indiquant que l’Éthiopie privilégiait le dialogue pour régler la crise somalienne. Par ailleurs, les tribunaux ont invité hier les responsables US à Mogadiscio. Les tribunaux islamiques, qui ont pris le contrôle de Mogadiscio et d’une partie de la Somalie, « représentent une menace claire et actuelle pour l’Éthiopie », a martelé M. Zenawi. « Pour résister à ce danger (...), la politique de ce gouvernement est prioritairement de régler le problème par la négociation et le dialogue (...) Jusqu’à présent, ces tentatives n’ont pas été fructueuses », a-t-il expliqué. « Quand un pays est confronté à ce type de danger, il a le droit absolu de se défendre », a-t-il souligné. Répondant aux propos de M. Zenawi, tenus devant le Parlement éthiopien, le porte-parole des tribunaux islamiques somaliens, Abdurahim Ali Muddey, a réaffirmé hier qu’ils étaient « prêts à se défendre » contre une intervention militaire d’Addis-Abeba. Il a démenti être une menace pour les Éthiopiens, estimant en revanche que « la présence de leurs troupes dans notre pays est un risque sérieux pour la Somalie comme pour l’Éthiopie ». Les islamistes ont appelé à plusieurs reprises depuis juillet au jihad contre les troupes éthiopiennes déployées, selon eux, en Somalie. Addis-Abeba, qui appuie ouvertement le gouvernement somalien de transition également soutenu par la communauté internationale, a toujours nié la présence de troupes en Somalie et ne reconnaît que l’envoi de conseillers militaires, sans préciser leur nombre. Accusant une nouvelle fois l’Érythrée d’être complice des islamistes, M. Zenawi a rapporté que ces derniers avaient « déclaré que tous les Somali devaient être dirigés par des tribunaux islamiques ». « Cela constitue une menace pour l’Éthiopie, mais aussi pour Djibouti », deux pays dont une partie de la population est d’ethnie somalie, juge le Premier ministre éthiopien. Par ailleurs, sur le front diplomatique, les islamistes somaliens ont invité hier les États-Unis à envoyer une délégation à Mogadiscio. « Nous invitons les États-Unis à envoyer une délégation pour voir ce qui se passe en Somalie », a déclaré Abdurahim Muddey, porte-parole du conseil exécutif du Conseil suprême islamique de Somalie (SICS). « La délégation américaine sera reçue par notre responsable des relations internationales, Ibrahim Hassan Addow, qui est lui-même un citoyen américain », a-t-il ajouté. Le porte-parole a précisé que les islamistes souhaitaient exprimer de vive voix aux représentants américains leur opposition au projet de résolution proposé par Washington au Conseil de sécurité de l’ONU. « Les tribunaux islamiques n’ont pas de problème avec les Américains. Si ce pays promeut le dialogue, alors nos dirigeants sont prêts à s’engager », a-t-il dit, précisant que l’invitation n’était pas adressée à un responsable américain en particulier. La Somalie est en guerre civile depuis 1991. Les institutions de transition, mises en place en 2004, s’avèrent incapables de rétablir l’ordre devant la montée en puissance, depuis 2006, des islamistes, qui contrôlent une grande partie du sud et du centre du pays, dont la capitale Mogadiscio.
Le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi a prévenu hier que son pays avait achevé ses préparatifs militaires pour une confrontation armée avec les islamistes somaliens, tout en indiquant que l’Éthiopie privilégiait le dialogue pour régler la crise somalienne. Par ailleurs, les tribunaux ont invité hier les responsables US à Mogadiscio.
Les tribunaux islamiques, qui ont...