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Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

Le dégoût Je suis libanaise vivant en Belgique. Je vais régulièrement voir ma famille au Liban. Quand je vois nos politiciens se chamailler sans voir plus loin que leur nez, j’ai honte pour eux. C’est vraiment lassant et on ne sait plus quoi dire ici aux gens autour de nous. Ne pourraient-ils pas se comporter en adultes ? Le monde, un jour, nous tournera le dos et il faudra bien alors que nous nous en prenions à nous-mêmes. Voilà, j’ai crié mon dégoût par écrit. Renée EL-KHOURY Circulation et urbanisme De la place Tabaris au carrefour de l’église Saint-Nicolas, à peine un kilomètre sépare ces deux régions. Chanceux si vous pouvez traverser cette distance à pied, à une heure de pointe. Si vous êtes motorisé, il vous faudra plus d’un quart d’heure pour réussir à sortir de cet enfer connu sous le nom d’embouteillage. La cause est simple : absence de feux de signalisation aux carrefours. Ainsi, pour les plus pressés et qui n’ont rien à perdre, c’est grâce à une voiture cabossée, ayant pourtant miraculeusement réussi son passage à la révision mécanique, que tout exploit leur est permis. En oblique, demi-tour,et pourquoi pas en marche arrière, l’important c’est de se frayer un passage. D’autres, plus patients, jouent à la chorale avec leurs klaxons.Et si, par coïncidence, un policier se trouve là, il se défoule en insultes contre le chauffeur le plus calme avant de disparaître. On ne peut que déplorer l’absence totale de tout sens de l’urbanisme chez nos responsables. Et ici, la grande question qui nous vient à l’esprit est de savoir, quand l’heure des tours sera venue, où pourra-t-on rouler ou stationner ? Antoine SABBAGHA Toujours les mêmes Nous allons, sous peu, célébrer la fête de l’Indépendance. Quel bonheur ! Il est vrai que cette fois-ci, le Liban n’est plus occupé comme dans les années précédentes, mais suffirait-il qu’un pays ne soit pas occupé pour mériter l’honneur de fêter son indépendance ? Je me demande, dans la situation actuelle alors que chacun de nos leaders politiques se retrouve dépendant d’une nation ou d’une autre, si l’on a le droit même de penser à l’indépendance. D’une part, une dépendance syro-iranienne, d’autre part une dépendance franco-américaine... Ont-ils laissé place à l’indépendance ? Dans quelques jours, ils célébreront avec joie l’indépendance du Liban sans même penser au Liban ! Quelle contradiction ! Et notre pauvre pays, dont la liberté, la souveraineté et l’indépendance ont été oubliées depuis toujours aux dépens des intérêts personnels, ne saura jamais ce qu’est la véritable joie de la fête, tant que ce sont eux, toujours les mêmes, qui le gouvernent. Yvonne S. MOURANI Revenir Je suis en France pour mes études supérieures. Le fait que je n’aie pas pu trouver de boulot au Liban m’a poussée à chercher une vie ailleurs. Mais être loin de chez soi est difficile. Je n’aurais jamais imaginé que je serais aussi triste loin de mon pays, loin de ma famille, loin de la terre que j’aime. Le Liban est le plus beau pays au monde ; sa richesse réside dans son peuple si aimable, si chaleureux. Je souffre si loin de lui. Vivre ici est temporaire, je reviendrai, promis. Je suis dans le même cas que des milliers de jeunes Libanais venus ici pour étudier, pour travailler, qui n’ignorent rien des difficultés auxquelles ils se trouveront confrontés mais qui, malgré tout, cherchent à échapper à la triste réalité des conflits, de la vie difficile dans leurs pays. Nous sommes l’avenir du Liban. Si tous les jeunes s’en vont, qui restera, ces politiciens qui ne font que détruire le pays, que nous pousser à quitter ? Moi, Lara Panayot, née à Beyrouth le 21-4-1982, Beyrouth qui me manque... Je voulais tout juste dire ces quelques mots. Je ne sais qui lira ce texte, mais qu’importe. Seulement parler, dire ce que je sens, ce que je souhaite. Ce que je souhaite, c’est revenir chez moi, trouver un job, vivre en paix, peut-être avoir une famille. Vivre quoi !... Lara PANAYOT
Le dégoût

Je suis libanaise vivant en Belgique. Je vais régulièrement voir ma famille au Liban.
Quand je vois nos politiciens se chamailler sans voir plus loin que leur nez, j’ai honte pour eux. C’est vraiment lassant et on ne sait plus quoi dire ici aux gens autour de nous.
Ne pourraient-ils pas se comporter en adultes ? Le monde, un jour, nous tournera le dos et il...