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Actualités - CHRONOLOGIE

SOMMET L’Apec s’engage sur la libéralisation des échanges

Le sommet annuel de l’Asie-Pacifique s’est achevé hier à Hanoi sur un plaidoyer en faveur d’une relance des négociations sur le commerce mondial. Les réunions ont été dominées par les deux grandes obsessions des 21 membres du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC) : l’abaissement des barrières douanières au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et les menaces posées par l’essai nucléaire nord-coréen du 9 octobre. Conçu à ses origines pour dynamiser les échanges commerciaux, le forum n’a eu aucun problème à se mettre d’accord pour appeler la planète à prendre ses responsabilités en vue d’une relance rapide du cycle de Doha à l’OMC, lancé en 2001. « Nous sommes dans un besoin urgent de sortir de l’impasse et de remettre les négociations sur les rails en vue d’une conclusion sans tarder », indique le communiqué final. Un échec du cycle entamé dans la capitale du Qatar « serait trop grave pour nos économies et pour le système multilatéral du commerce mondial ». Signe de cette unanimité sans faille, une déclaration séparée sur le sujet avait été publiée dès l’ouverture du sommet d’un bloc qui représente la moitié du commerce mondial. « Nous avons souligné l’importance de déployer l’énergie et l’ambition de toute la région pour relancer le cycle de Doha et apporter de la cohérence (...) aux efforts de libéralisation dans la zone Asie-Pacifique », a expliqué le Premier ministre canadien, Stephen Harper. Par ailleurs, les pays d’Asie-Pacifique ont décidé hier à Hanoi d’engager une étude de faisabilité sur une zone de libre-échange dans la région, destinée à harmoniser les divers accords bilatéraux signés ces dernières années. Les 21 membres du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC) ont demandé, dans leur communiqué final à pouvoir prendre connaissance des premiers résultats dans un an à Sydney. « Nous avons demandé aux responsables de faire des études supplémentaires sur les moyens de promouvoir l’intégration économique régionale, y compris avec le projet à long terme d’un accord de libre-échange (FTAAP) » qui irait de la Chine au Chili, de la Russie à l’Australie. Même s’il existe des « difficultés pratiques », il est temps de « considérer sérieusement des voies plus efficaces » de libéralisation du commerce et des investissements, ont noté les dirigeants. Les États-Unis poussent ardemment pour la constitution d’une telle zone, qui serait portée par la moitié des échanges dans le monde aujourd’hui et 60 % de la production mondiale. Le projet fait figure d’épouvantail tant il suppose de réformes au sein de l’APEC et de volonté politique de la part de ses membres. L’organisation est un forum de discussions dont les décisions ne s’imposent pas aux pays membres, à l’inverse d’un accord de libre-échange. Mais le bloc accepte d’aller plus loin dans l’examen. « Avant cette réunion (de l’APEC), les gens n’étaient pas très enthousiastes », a indiqué le chef de la délégation taïwanaise, Morris Chang. « Mais maintenant, ils soutiennent l’idée un peu plus. Je trouve que c’est une réussite majeure », a-t-il ajouté, admettant que sa concrétisation pourrait réclamer « une ou deux décennies ».
Le sommet annuel de l’Asie-Pacifique s’est achevé hier à Hanoi sur un plaidoyer en faveur d’une relance des négociations sur le commerce mondial.
Les réunions ont été dominées par les deux grandes obsessions des 21 membres du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC) : l’abaissement des barrières douanières au sein de l’Organisation mondiale du...