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La Hongrie pleure son légendaire gaucher Ferenc Puskas

Ferenc Puskas, la légende du football hongrois et l’un des plus grands joueurs du XXe siècle, est décédé hier à l’âge de 79 ans des suites d’une longue maladie dans un hôpital de Budapest. L’ancien joueur vedette du Real Madrid surnommé le « Major galopant », qui souffrait de la maladie d’Alzheimer, était hospitalisé depuis six ans à l’hôpital Kutvolgyi de la capitale hongroise. Il s’y trouvait en soins intensifs depuis le 12 septembre. Selon un porte-parole de la famille, Gyorgy Szollosi, interrogé par l’AFP, il est mort des suites d’une défaillance respiratoire et circulatoire. Puskas, l’un des meilleurs buteurs de tous les temps avec son redoutable pied gauche, avait conduit l’équipe de Hongrie à une médaille d’or aux Jeux olympiques en 1952 et à une place en finale de la Coupe du monde en 1954, perdue face à l’Allemagne (2-3). Dans les années 1960, il avait remporté avec le Real Madrid trois Coupes d’Europe des clubs champions (1959, 1960 et 1966). Lors de la finale de 1960, il s’était particulièrement distingué avec 4 buts à son actif. Il en a inscrit au total 512 en 528 matches pour le club madrilène. Le Real l’avait engagé après son émigration de Hongrie suite à la révolte anticommuniste de 1956. De 1943 à 1956, il avait porté les couleurs d’un seul club dans son pays, Kijpest devenu Honved Budapest, club de l’armée. « Magyars magiques » Selon M. Szollosi, « les premiers à avoir téléphoné à la famille pour exprimer leurs condoléances ont été les gens du Real Madrid, ceux de la Fédération hongroise de foot et bien sûr les amis innombrables du monde entier ». Puskas, qui a fait ses premiers pas dans le championnat hongrois à 15 ans, a marqué 83 buts au cours des 84 matches nationaux disputés pour la Hongrie de 1945 à 1956, une époque où l’équipe nationale était surnommée « L’Équipe en or » (« Golden Team ») ou les « Magyars magiques ». « Le Hongrois le plus illustre du XXe siècle est parti, a déclaré dans un communiqué Ferenc Gyurcsany, le Premier ministre hongrois. Ferenc Puskas est parti, mais la légende “Puskas Ocsi” (petit frère) restera toujours auprès de nous. » « C’est une tragédie énorme pour le pays et en particulier pour nous, ses amis », s’est exclamé Jeno Buzanszky, l’un des deux derniers membres toujours vivants de la « Golden Team », cité par l’agence de presse MTI. Au Parlement hongrois, les députés ont observé hier matin une minute de silence en mémoire de Ferenc Puskas. Parmi les rencontres les plus marquantes remportées par « L’Équipe en or », la victoire étonnante en 1953 par 6 à 3 – dont deux buts de Puskas – contre les Anglais (leur première défaite sur leur terrain de Wembley), avait fourni l’occasion à la Hongrie de retrouver un sentiment de fierté malgré la dictature communiste. Exil L’équipe hongroise a ensuite battu une nouvelle fois l’Angleterre, mais à Budapest (7-1), avant de se propulser en finale du Mondial suisse de 1954, finalement remporté par la République fédérale d’Allemagne à Berne. En Allemagne, le président de la DFB, Theo Zwanziger s’est souvenu hier de ce Mondial. « Nos souvenirs sont étroitement liés à la légendaire finale du Mondial 54 », a-t-il souligné, en rappelant que l’Allemagne, qui se remettait à peine de la guerre, s’était imposée 3-2 en finale face aux Hongrois venus du bloc communiste. « Nos anciens adversaires sont devenus des amis et ont initié pour les jeunes générations de nos deux pays une grande amitié sportive », a souligné le patron du football allemand. Après l’échec du soulèvement hongrois contre la domination soviétique en octobre 1956, Puskas avait quitté son pays, comme 200 000 de ses concitoyens. Il s’était réfugié en Espagne où il avait rejoint ensuite le Real Madrid et pris la nationalité espagnole en 1962.
Ferenc Puskas, la légende du football hongrois et l’un des plus grands joueurs du XXe siècle, est décédé hier à l’âge de 79 ans des suites d’une longue maladie dans un hôpital de Budapest.
L’ancien joueur vedette du Real Madrid surnommé le « Major galopant », qui souffrait de la maladie d’Alzheimer, était hospitalisé depuis six ans à l’hôpital Kutvolgyi de...