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Sous les missiles, la rage…

Une des plus brillantes caractéristiques de notre république de poche est d’être un laboratoire permanent d’expériences hasardeuses pour cerbères politiques atteints de libido guerrière. Ainsi depuis l’an de grâce 1975, les Libanais ont pu déguster à loisir la crise d’adolescence des Palestiniens, qui avaient mis à sac la capitale avant d’aller se fourvoyer avec bagages et quincaillerie au milieu des cailloux de la montagne chrétienne, préfigurant Gaza-la-poubelle, une vingtaine d’années plus tard. Pays cassé, pays ruiné… et Koullouna sur fond de misère. Au même moment, les communautés sunnite et druze, qui n’en finissaient pas de barboter dans les tourbillons de la puberté nassérienne, se prenaient de passion pour une espèce de cactus coiffé d’une keffieh. Tournant historique au Moyen-Orient : le poil négligé fait son apparition et le rasoir est jeté aux orties. Fin de partie. Arafat, dit « Yasser à rien », s’en va sur les flots, V de la victoire au vent. Pays cassé, pays ruiné… et rebelote pour le Koullouna sur fond de décombres. L’acné juvénile n’allait pas tarder à frapper les chrétiens à leur tour. Courbettes devant les Syriens, puis génuflexion devant les Israéliens, puis virage sur l’aile à 180° et brosse-à-reluire-et-retour sur les mocassins syriens. Avec, à la clé, la crise d’adolescence d’un tondu milicien et d’un bidasse généralissime qui, à défaut de se casser mutuellement la figure, ont trouvé plus commode d’aplatir la population civile à coups d’obus. Fin de chapitre : Mongénéral se retrouve à Paname et le Tondu sous le macadam. Pays cassé, pays ruiné… et Koullouna sur fond de dette. Il aura fallu 30 ans pour que chrétiens, druzes, sunnites et Palestiniens du Liban atteignent l’âge de maturité. Patience, que diable ! Y a plus qu’à attendre maintenant l’expérience chiite. Sous les pavés, la plage… et sous les missiles, la dernière couche de rage ! Pays cassé, pays ruiné… et ultime Koullouna funèbre sur fond de pays atomisé. C’était notre rubrique : « Le Liban est un pays d’avenir. » Gaby NASR
Une des plus brillantes caractéristiques de notre république de poche est d’être un laboratoire permanent d’expériences hasardeuses pour cerbères politiques atteints de libido guerrière.
Ainsi depuis l’an de grâce 1975, les Libanais ont pu déguster à loisir la crise d’adolescence des Palestiniens, qui avaient mis à sac la capitale avant d’aller se fourvoyer avec bagages et...