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Les islamistes et le Hezbollah collaborent étroitement, échangeant armes et combattants, selon un rapport de l’ONU Une nébuleuse de groupes armés alimente le conflit en Somalie

Une nébuleuse de nations et de groupes armés alimentent le conflit en Somalie, et les islamistes somaliens bénéficient de la coopération de leurs homologues de différents pays, notamment le Hezbollah, selon un rapport commandé au Conseil de sécurité de l’ONU, dont Reuters a pu obtenir une copie. Le gouvernement provisoire somalien et l’Union des tribunaux islamiques se disputent le contrôle de la Somalie depuis que les islamistes ont pris, en juin, la capitale, Mogadiscio, à des chefs de guerre soutenus par les États-Unis. L’Éthiopie, qui soutient le gouvernement provisoire, et l’Érythrée, qui appuie ses rivaux islamistes, sont les premières à violer l’embargo sur les livraisons d’armes à la Somalie imposé en 1992 par les Nations unies, dit le rapport. Il évoque également le risque de voir la crise en Somalie dégénérer en conflit direct entre l’Éthiopie et l’Érythrée ainsi qu’en actes de terrorisme dans d’autres États vulnérables de la région. Une commission du Conseil de sécurité doit se réunir vendredi pour discuter du rapport. Le document porte sur les violations de l’embargo sur les armes depuis juin. De précédents rapports sur les violations de cet embargo épinglaient déjà certains pays, mais c’est la première fois qu’une enquête fait état de preuves d’une intervention organisée d’activistes étrangers. Les islamistes somaliens ont toujours démenti la présence de combattants étrangers au sein de leurs effectifs. Mais selon le rapport, quelque 720 islamistes somaliens, rompus au combat, sont venus à la mi-juillet au Liban combattre Israël dans les rangs du Hezbollah. Ils ont été payés 2 000 dollars et, en cas de décès, 30 000 dollars devaient être versés à leur famille. Une centaine de combattants somaliens ont regagné leur pays en compagnie de 5 membres du Hezbollah, mais un nombre indéterminé est resté au Liban pour y parfaire sa formation militaire, dit le rapport. « En échange de la contribution de la force militaire somalienne, le Hezbollah a fait en sorte qu’un soutien supplémentaire soit accordé (...) par les gouvernements de la République islamique d’Iran et la République arabe syrienne », poursuit-il. Des missiles portables antiaériens, des lance-grenades, des mitrailleuses, des munitions, des médicaments, des uniformes et d’autres matériels ont ainsi été livrés. En outre, la Syrie a accueilli quelque 200 combattants islamistes somaliens pour les former à la guérilla. Le rapport laisse aussi entendre que l’Iran a peut-être cherché à obtenir de l’aide pour se procurer de l’uranium, dans la ville natale du dirigeant islamiste somalien cheikh Hassan Dahir Aweys. « À l’heure où était rédigé le présent rapport, 2 Iraniens se trouvaient à Dusa Mareb pour des affaires liées à l’échange d’uranium contre des armes », dit le rapport sans fournir d’autre précision. La Syrie a rejeté toute implication et l’Iran a démenti avoir livré des armes avant juillet, mais il n’a pas répondu à une lettre l’interrogeant sur son implication après cette date. Le rapport écrit aussi que des islamistes étrangers, pakistanais et autres, sont liés aux islamistes somaliens. Djibouti, l’Égypte, la Libye et l’Arabie saoudite ont été accusées d’avoir fourni un soutien aux islamistes. Le Yémen et l’Ouganda soutiennent le gouvernement somalien.
Une nébuleuse de nations et de groupes armés alimentent le conflit en Somalie, et les islamistes somaliens bénéficient de la coopération de leurs homologues de différents pays, notamment le Hezbollah, selon un rapport commandé au Conseil de sécurité de l’ONU, dont Reuters a pu obtenir une copie.
Le gouvernement provisoire somalien et l’Union des tribunaux islamiques se...