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Actualités - CHRONOLOGIE

Conférence de presse - L’ambassadeur de France, Bernard Émié, a annoncé l’opération « Rond-Point Paris-Beyrouth » pour le 23 novembre « Onze jours d’invention, de cocasserie, d’enchantement et de rencontres » dans les théâtres libanais

« Du 23 novembre au 3 décembre, le théâtre du Rond-Point amène à Beyrouth son audace joyeuse qu’il veut partager avec le public et les artistes libanais. » C’est en ces termes que Jean-Michel Ribes, auteur, metteur en scène et directeur de ce théâtre parisien, avait confirmé, lors de sa venue à Beyrouth, en septembre dernier, en compagnie du maire de Paris, Bertrand Delanoë, le maintien de son projet d’exportation de plusieurs spectacles de son théâtre vers ceux de Beyrouth. Un projet mis en chantier depuis plus d’un an, et que le directeur du théâtre du Rond-Point ainsi que tous ses partenaires (à savoir, les mairies de Paris et de Beyrouth, Culturesfrance, les directeurs des théâtres locaux et plusieurs entreprises mécènes) ont poursuivi avec ténacité, « ne reculant pas devant l’actualité sombre de cet été, pour que se tienne ce rendez-vous situé à la confluence de la création libre et de l’engagement solidaire », a déclaré, hier, l’ambassadeur de France au Liban, Bernard Émié, au cours d’une conférence de presse tenue à la Résidence des Pins pour annoncer le programme. L’opération baptisée « Rond-Point Paris-Beyrouth Théâtre Ville Ouverte » « fera de la capitale libanaise, 11 jours durant, une ville ouverte aux auteurs vivants du théâtre français et libanais », a poursuivi M. Émié. Lequel a indiqué que cet événement de grande envergure – qui bénéficie également du soutien du ministère libanais de la Culture –, se déroulera dans quatre théâtres de Beyrouth : le centre Tournesol, al-Madina, le théâtre Monnot ainsi que la salle Montaigne du CCF où aura lieu la soirée d’ouverture, avec l’humoriste et poète François Morel. Rendez-vous, pièces et créations Au menu : 40 rendez-vous dont 14 représentations de 6 spectacles du Rond-Point, surtitrés en arabe dialectal ; neuf représentations de 7 spectacles réalisés au Liban après l’été 2006 ; des projections d’une dizaine de films de théâtre réalisés au Rond-Point ; et chaque jour, des événements-surprise pour découvrir la richesse des artistes libanais : lectures, stages, rencontres entres artistes des deux villes, etc. « La France, comme Jean-Michel Ribes, a toujours estimé que la diversité était une richesse et je pense que ce marathon culturel que constitue l’opération “Rond-Point Paris-Beyrouth”, pour lequel 10 000 spectateurs sont attendus, illustrera cette conviction et témoignera à la fois de la richesse du théâtre contemporain libanais et français, de l’extraordinaire appétit culturel et de la curiosité du peuple libanais », a assuré l’ambassadeur de France. Il a signalé, par ailleurs, que « dans le cadre de la convention de coopération, signée en septembre dernier entre la ville de Paris et celle de Beyrouth, des théâtres parisiens accueilleront, en 2007, les dernières créations libanaises. Et que l’édition de Paris-Ciné organisée par la mairie de Paris sera consacrée au Liban ». Avant de céder la parole aux directeurs de théâtres libanais, M. Émié a aussi formulé le souhait que cette « évasion théâtrale puisse jouer, dans cette période difficile au plan politique au Liban, mais alors que tous les espoirs sont aussi possibles, tout son rôle pour permettre aux Libanais de toujours plus s’affirmer comme un peuple pionnier dans cette région du monde pour le débat et la réflexion, fondements d’une société démocratique ». Après un long plaidoyer sur les rôles de l’artiste, de l’intellectuel et de la culture, Nidal al-Achkar a présenté les spectacles qui seront donnés au Madina, (une mise en scène d’Alfredo Arias, un monologue de Daniel Pennac...) dont une soirée spéciale le 29 novembre, intitulée Rêver sous les bombes. « C’est le titre de l’événement lancé par le théâtre al-Madina au cours de la dernière guerre de juillet, avec le soutien d’un grand nombre d’artistes, d’associations, de techniciens et d’artisans. » Al-Madina qui avait alors ouvert ses portes aux déplacés avait organisé aux enfants, « afin de leur apporter la vie et l’espoir », des ateliers de différentes disciplines artistiques : théâtre, dessin, poterie, contes... Une exposition des dessins faits par ces enfants ainsi que des extraits de vidéo du spectacle Rires sous les bombes et des courts métrages seront au programme de la soirée du 29 novembre. laquelle débutera à 19h, avec ces « éclairages sur le théâtre, lieux de vie en temps de guerre comme en temps de paix » et se poursuivra par un spectacle de texte et musique (conçu par Nidal al-Achkar) et inspiré du livre Liban, Liban (éditions Saqi), recueil de textes écrits par plus de 70 auteurs du monde entier. Roger Assaf, directeur du Centre Tournesol, a insisté sur la symbolique que revêt le terme Rond-Point dans ce parcours de spectacles en provenance de France et qui repartiront, après les représentations beyrouthines, chacun dans une direction différente. « J’ai tout, par exemple, est une création de Jean-Michel Ribes, actuellement en préparation à Paris. Elle sera jouée en première mondiale au Centre Tournesol à Beyrouth avant de repartir au Théâtre du Rond-Point. » Au programme également du Centre Tournesol : La porte de Fatima, une création, (de Roger Assaf et du collectif Shams) sur les villages du Liban-Sud pendant la guerre, constituée à partir d’anecdotes vécues, de chansons, de mémoire et de vidéo, sera jouée essentiellement en français (avec quelques extraits en arabe) dans le cadre de l’opération Rond-Point Paris-Beyrouth avant d’être traduite en arabe pour se diriger ensuite vers un public plus large. Avec trois spectacles du Théâtre du Rond-Point et cinq levers de rideau de son propre théâtre, Paul Matar, directeur du Théâtre Monnot, dit avoir « saisi l’occasion de présenter un petit panel de créations libanaises – pièces, lectures, contes, performances, signés Rabih Mroué, Lina Saneh, Rafic Ali Ahmad, Jihad Darwiche ou Omar Rajeh – aux côtés de pièces françaises, “clownesques et grinçantes”, comme Ça le désordre, typiquement parisiennes, comme Mes italiennes de Daniel Pennac ou bobo, comme la pièce Le fait d’habiter Bagnolet, écrite par Vincent Delerme, bien connu de tous en tant que chanteur ». Des représentants du ministère de la Culture (Frédéric Husseini) et de la municipalité de Beyrouth (Rachid Jalkh et Riad Abdel Karim el-Alaili) ont pour leur part exprimé leur soutien à cette opération qui ne fait que renforcer les ponts établis entre Paris, capitale mondiale de la culture, et Beyrouth, capitale francophone par excellence. Cet événement de grande envergure, qui se déploiera à travers quatre théâtres de quatre quartiers différents de Beyrouth, sera également couvert par des journalistes étrangers, a signalé Denis Gaillard, conseiller culturel. Enfin, Bernard Banos-Roblès, de la Mission culturelle française, a attiré l’attention sur deux points importants. À savoir, le surtitrage de toutes les pièces en arabe et les tarifs réduits et modalités pratiquées de manière à permettre l’accès au plus grand nombre de spectateurs. Du 23 novembre au 3 décembre donc, une programmation foisonnante et diversifiée d’invention, de cocasserie, d’enchantement et de rencontres, dont vous retrouverez les détails dans le cadre ci-après. Z. Z.
« Du 23 novembre au 3 décembre, le théâtre du Rond-Point amène à Beyrouth son audace joyeuse qu’il veut partager avec le public et les artistes libanais. » C’est en ces termes que Jean-Michel Ribes, auteur, metteur en scène et directeur de ce théâtre parisien, avait confirmé, lors de sa venue à Beyrouth, en septembre dernier, en compagnie du maire de Paris, Bertrand...