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IRAK - Les violences persistent, multiplication des appels à exécuter Saddam Hussein El-Qaëda promet de poursuivre le jihad et se met à la disposition de « l’État islamique »

La branche irakienne d’el-Qaëda a menacé, hier, de faire exploser la Maison-Blanche et affirmé avoir mis 12 000 combattants à disposition de « l’État islamique » autoproclamé en Irak. Parallèlement, les violences se sont poursuivies dans le pays où 6 militaires irakiens sont morts dans une attaque-suicide hier, journée de prière qui a vu une multiplication des appels à exécuter Saddam Hussein. «Nous jurons de ne pas nous reposer de notre jihad (...) avant d’avoir fait exploser la maison la plus sordide qu’on appelle Maison-Blanche », indique une voix attribuée au chef d’el-Qaëda en Irak, Abou Hamza al-Mouhajer, dans un enregistrement audio mis en ligne hier sur un site Internet islamiste et dont l’authenticité ne pouvait être établie. « Pas de commentaire à ce sujet », a dit le porte-parole de la Maison-Blanche, Tony Snow. Il a ironisé en demandant à la presse accréditée à la Maison-Blanche, provisoirement déménagée à l’extérieur de la présidence, si elle était sûre de vouloir retourner dans ses anciens locaux. « Nous annonçons aujourd’hui la fin d’une étape du jihad et le commencement d’une nouvelle (...) pour inaugurer le projet du califat islamique et restituer à l’islam sa grandeur », déclare M. Mouhajer, en référence à un État islamique à l’échelle mondiale. Il estime que ce califat islamique sera la deuxième « étape » après la création d’un « État islamique en Irak », qui a été autoproclamé le 15 octobre par une alliance sunnite de la guérilla irakienne, chapeautée par la branche locale d’el-Qaëda. « Je dis à l’émir des croyants, l’honorable cheikh Abou Omar al-Baghdadi, que j’ai mis à la disposition de l’État islamique en Irak 12 000 combattants d’el-Qaëda », proclame aussi M. Mouhajer, en prêtant allégeance à l’émir. M. Mouhajer s’est par ailleurs félicité de la défaite des républicains aux élections parlementaires américaines de mi-mandat. « Le peuple américain a fait un premier pas dans la bonne direction pour sortir de l’impasse dans laquelle il se trouve et a commencé à se rendre compte de la traîtrise de son président et son inféodation à Israël, en votant avec un peu de raison aux dernières élections », déclare-t-il. « Je dis à (Bush) : Ne sois pas pressé de prendre la fuite à l’instar de ton ministre de la Défense (Donald Rumsfeld). Nous n’avons pas encore étanché notre soif de votre sang », ajoute-t-il. Par ailleurs, la violence s’est poursuivie hier en Irak où 6 militaires irakiens sont morts dans une attaque-suicide à Tall Afar. Un kamikaze a fait exploser son véhicule à un barrage de contrôle, tuant un colonel et 5 soldats, et blessant 14 personnes, dont 10 militaires. En outre, dans la ville sainte chiite de Kerbala, la prière hebdomadaire a été l’occasion pour cheikh Ahmad al-Safi, représentant du grand ayatollah Ali Sistani, de souhaiter que « Saddam soit pendu entre les deux mausolées » de la cité. « Nos blessures ne guériront pas tant que le gibet n’aura pas été installé ici, pour appliquer la sentence. Ceux qui pensent que cette exécution ne fera qu’envenimer la situation se trompent, bien au contraire », a-t-il dit dans son prêche. À Najaf, l’autre ville sainte chiite, l’imam Sadreddine al-Qobanji a appelé à exécuter rapidement le président déchu. « Coupez la tête du serpent et le terrorisme cessera », a-t-il assuré, alors que les fidèles répondaient en chœur : « La pendaison pour Saddam est la moindre des punitions. » L’ex-président irakien a été condamné dimanche dernier à la pendaison par le Haut Tribunal pénal irakien, pour les massacres de Doujaïl dans les années 80. Sur un autre plan, le président américain, George W. Bush, rencontrera lundi un groupe de personnalités qui pourrait proposer à terme des changements importants de la politique US en Irak et dont il a promis de prendre en considération les conclusions, a indiqué hier la Maison-Blanche. Les conclusions du Groupe d’étude sur l’Irak, formé à l’initiative du Congrès, sont très attendues aux États-Unis face à la persistance des violences et à l’absence de perspectives pour un rétablissement de la stabilité et un retrait américain. Le porte-parole de la Maison-Blanche a cependant précisé qu’il ne s’agissait pas pour le groupe de présenter son rapport final à M. Bush. Enfin, le chef du principal bloc parlementaire sunnite irakien, Adnane al-Doulaïmi, en visite à Abou Dhabi, a mis en garde jeudi dans la nuit contre une désintégration de l’Irak par la création de régions autonomes. Il a averti « qu’une partition anéantira à jamais l’Irak ».
La branche irakienne d’el-Qaëda a menacé, hier, de faire exploser la Maison-Blanche et affirmé avoir mis 12 000 combattants à disposition de « l’État islamique » autoproclamé en Irak. Parallèlement, les violences se sont poursuivies dans le pays où 6 militaires irakiens sont morts dans une attaque-suicide hier, journée de prière qui a vu une multiplication des appels à...