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Une bataille navale entre rebelles tamouls et la marine fait un grand nombre de tués Les combats reprennent de plus belle au Sri Lanka

La violence a repris de plus belle au Sri Lanka hier avec une bataille navale entre les rebelles tamouls et la marine, au nord-est de l’île, alors que Colombo est sous le feu de condamnations internationales pour le massacre de réfugiés civils tamouls. Les violents combats en mer qui ont éclaté jeudi se sont poursuivis hier au large des côtes du nord-est du pays, l’armée revendiquant la destruction de deux embarcations de la rébellion tamoule peu après que la guérilla eut coulé deux canonnières de la marine. Les divers bilans, contradictoires et invérifiables, font état de 31 morts, dont 25 marins sri lankais. Des embarcations des Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE), bourrées d’explosifs, ont été envoyées par le fond au large de Trincomalee. Ce port du nord-est de l’île est essentiel à l’approvisionnement en hommes et en matériels de la péninsule de Jaffna (Nord), cœur de la rébellion tamoule. Par ailleurs, un député tamoul, proche des Tigres, a été tué par balle hier à Colombo alors qu’il se rendait à son travail en voiture, a indiqué la police. Son garde du corps a également été tué. Le président sri lankais Mahinda Rajapakse a condamné cet assassinat – le deuxième cette année d’un député de la TNA – et a demandé à la police d’ouvrir une enquête. Cette nouvelle éruption de violence intervient alors que le gouvernement sri lankais fait face aux critiques internationales pour avoir tué au moins 65 civils tamouls et blessé 300 autres en bombardant mercredi un camp de réfugiés dans l’est du pays. « L’attaque d’envergure sur des civils prouve que la force continue d’être utilisée de manière aveugle dans le conflit au Sri Lanka », a déploré le coordinateur des affaires humanitaires des Nations unies, Jan Egeland. Les États-Unis ont aussi exprimé leurs « profonds regrets » pour « la perte de vies innocentes ». Le département d’État a exigé l’ouverture d’« une enquête indépendante ». Le massacre de mercredi a aussi été vertement condamné par la Norvège, pays médiateur au Sri Lanka, dont des observateurs ont essuyé des tirs d’obus des forces gouvernementales. Les États-Unis, le Japon, l’Union européenne et la Norvège sont bailleurs de fonds au Sri Lanka et ont déjà menacé de réduire leurs aides si la violence ne cessait pas. Le président sri lankais a fait part de ses « regrets » tout en accusant les insurgés tamouls de se servir de civils comme « boucliers humains ». Les affrontements de cette semaine font suite à l’échec cuisant de pourparlers de paix à Genève fin octobre. Les LTTE et le gouvernement ne sont pas parvenus en Suisse à trouver un règlement pacifique à trois décennies de conflit. Depuis le début de l’insurrection tamoule en 1972, au moins 60 000 civils et militaires ont été tués dans le conflit dont quelque 3 300 personnes depuis le début 2006.

La violence a repris de plus belle au Sri Lanka hier avec une bataille navale entre les rebelles tamouls et la marine, au nord-est de l’île, alors que Colombo est sous le feu de condamnations internationales pour le massacre de réfugiés civils tamouls.

Les violents combats en mer qui ont éclaté jeudi se sont poursuivis hier au large des côtes du nord-est du pays,...